« Ce qu’on nous reproche, c’est peut-être qu’on marche trop bien »

« Ce qu’on nous reproche, c’est peut-être qu’on marche trop bien »
« Ce qu’on nous reproche, c’est peut-être qu’on marche trop bien »

Alors que leur discothèque pourrait connaître une fermeture administrative, les responsables du QG de Besançon (Doubs) ont lancé une contre-attaque médiatique. Une pétition et des discours pour se défendre contre une menace pour la sécurité et la tranquillité publique.

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« Cela fait 15 ans que je suis dans le milieu de la nuit, c’est la première fois que je suis menacé de fermeture administrative » déclare Mathieu Garny. Le cogérant de HQ, une discothèque de Besançon, a une nouvelle fois tenu à prendre la parole, face à la menace d’une fermeture administrative qui pèse sur son établissement. “Pour moi, le travail est fait à 100 %, donc c’est difficile à accepter.”

Situé au bord du Doubs, aux portes de Besançon, le QG Club, dont on avait déjà parlé ces dernières semaines, a fait l’objet d’un courrier recommandé début octobre, de la préfecture du Doubs. Les deux gérants doivent désormais répondre d’accusations de trouble à l’ordre public en raison de rixes à proximité de la discothèque et de nuisances sonores.

“On est calme quand il y a une fête ici” se défend Mathieu Garny au micro de notre journaliste Emmanuel Rivallain. “Les agents de sécurité font un travail extraordinaire.” “On voit comment ça se passe bien à l’intérieur, c’est très rare qu’on doive faire une intervention.” Le cogérant souligne également le nombre de ces agents de sécurité : “Quand j’étais jeune, je sortais ici, il y avait deux videurs pour cette capacité, on a entre huit et dix videurs, c’est quand même énorme.”

Il explique que ces agents de sécurité veillent à ne pas laisser sortir les clients seuls dans un état d’ébriété avancé : “Les videurs, ils ne laissent jamais sortir seuls les gens extrêmement ivres, on cherche toujours leurs amis dans la salle pour les accompagner et veiller à ce que leur fin de soirée se passe bien.”

Jérôme Casas, son associé, ajoute : “n“Nous voulons assurer la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de notre périmètre, mais nous ne sommes pas responsables des combats dans le faubourg Tarragnoz.” Ce dernier estime que les rixes que leur reproche la préfecture ne peuvent être de la responsabilité de sa discothèque.

Concernant les nuisances sonores, la préfecture s’appuierait sur les mesures prises par la ville. “Je suis un peu dubitatif.” annonce Jérôme Casas. « La ville nous a demandé il y a deux ans de réaliser des mesures acoustiques par un professionnel agréé, avec un rapport extrêmement détaillé » défend le cogérant, « il a démontré que nous étions dans les normes ».

Il estime que sa discothèque est victime de ses voisins, organisés en collectif. “Les voisins, ce qu’ils veulent, ce n’est pas qu’on ferme pendant un mois, voire trois, c’est qu’on ferme définitivement.” Nuisances sonores, déchets laissés par les clients et sentiment d’insécurité sont dénoncés par certains riverains. « Ce qu’on nous reproche, c’est peut-être que nous marchons trop bien. Nous avons repris une entreprise avec dix voitures sur le parking, aujourd’hui nous avons augmenté la fréquentation de douze” ajoute Jérôme Casas. Il met en avant les sommes versées par la discothèque en impôts et cotisations sociales.

Avant leur rendez-vous à la préfecture, pour défendre leur cause, les deux dirigeants ont lancé une pétition sur internet : « Sauvez le QG du Club de Besançon !.

“Nous avons un rôle social énorme” dit Mathieu Garny, « une discothèque, un bar, un restaurant, ce sont des lieux de rencontre : les religions, les différentes générations… ». “C’est ma passion, voir les sourires des gens, les voir danser” ajoute-t-il. Mais, déplore le gérant, “Aujourd’hui, il devient très difficile d’exercer ce métier en France, et à Besançon.”

Si la préfecture a le pouvoir d’ordonner une fermeture administrative pour un ou trois mois, elle n’a pas le pouvoir d’imposer une fermeture définitive. Mais ce type de fermeture est économiquement difficile à surmonter.

 
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