des solutions pour éviter les drames existent et les voici

Pour réduire les drames routiers impliquant de gros animaux, des solutions existent.

• Lire aussi : Orignaux, cerfs, ours : 18 collisions par jour au Québec impliquant de gros animaux

En voici trois.

INSTALLER DES CLÔTURES

«Toutes les routes nationales où la présence d’animaux est possible et probable devraient être clôturées», conclut la coroner Marie-Ève ​​Morisset dans son rapport sur le décès de Robert Savard, à la suite d’une collision avec un orignal près de Forestville, le 5 mai 2022.

Le ministère dispose actuellement de plus de 475 kilomètres linéaires de clôtures anti-cerfs le long de plusieurs routes dans différentes régions.

Ces clôtures sont efficaces, si l’on se fie à un rapport publié en 2006 sur les premières installations dans la réserve faunique des Laurentides après trois ans d’utilisation. Les accidents étaient tombés à zéro dans une zone réputée dangereuse. Les clôtures empêchaient 8 orignaux sur 10 d’atteindre la route.

Installation de clôtures électrifiées pour la grande faune de chaque côté de la route 175, à Lac-Pikauba.

Photo Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec

METTRE DES SIGNAUX ET RÉDUIRE LA VITESSE

En 2012, une étude menée en Colombie-Britannique concluait que 70 % des panneaux routiers destinés à sensibiliser les automobilistes aux dangers des collisions avec les orignaux étaient mal installés. Un redéploiement de cette signalisation a permis de réduire de 50 % les collisions routières.

«Je pense qu’il faut penser à réduire notre vitesse dans certains secteurs bien connus et à des périodes de l’année où les risques de collision avec les cerfs et les orignaux sont accrus», suggère Martin Lavallière, chercheur membre du Réseau de recherche en sécurité routière. .

On ne tient pas compte, dans la conception des routes et leur aménagement, de variables telles que les habitats des orignaux et leurs habitudes, indique également Martin-Hugues St-Laurent, qui avec son équipe a analysé 450 collisions avec des orignaux et des cerfs de Virginie survenues entre 1990. et 2015 le long de l’autoroute 85 qui relie Rivière-du-Loup au Nouveau-Brunswick.

Bien que les clôtures à l’épreuve des cerfs soient des solutions intéressantes, elles ne sont pas miraculeuses. Les animaux ont tendance à courir à leurs côtés et à déborder par leurs extrémités. Nous ne faisons que déplacer le problème.

Les collisions sont si fréquentes qu’un panneau officiel du ministère des Transports et de la Mobilité durable a été installé signifiant « présence de cerf de Virginie » le long du chemin du Golf d’Anjou.

Photo Mathieu-Robert Sauvé

ÉTABLIR DES CORRIDORS FAUNES

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable a aménagé 166 corridors fauniques, dont 80 sont spécifiquement dédiés à la grande faune (cerf de Virginie, orignal, ours et caribou), mais ne dispose d’aucune donnée sur leur efficacité.

Ces corridors fauniques, qui permettent aux animaux d’éviter de s’aventurer sur la chaussée, sont situés sur les routes 175 et 169, dans la réserve faunique des Laurentides ; le long de la route 138, à Petite-Rivière-Saint-François (comme le montre la photo), à Charlevoix; de l’autoroute Claude-Béchard (A-85), au Bas-Saint-Laurent; l’autoroute 50, en Outaouais et dans les Laurentides; et l’autoroute Robert-Cliche (autot. 73), en Beauce, en Chaudière-Appalaches.

Le porte-parole du ministère, Louis-André Bertrand, ne peut préciser l’efficacité de ces mesures visant à atténuer les collisions routières, mais mentionne que les animaux s’habituent à ces tunnels « au bout de trois à neuf ans » selon les espèces. .

Sa collègue, la biologiste Julie Boucher, estime que les passages fauniques doivent aller de pair avec des clôtures.

« Le but des clôtures anti-cerfs est d’empêcher les animaux d’accéder à l’emprise routière en plus de les diriger vers les passages fauniques. La clôture créera cependant une barrière aux déplacements de la faune et accentuera le phénomène de fragmentation de l’habitat. »

Pour « assurer le passage sécuritaire de la faune des deux côtés de la route » […]les deux mesures doivent donc de préférence aller de pair », ajoute-t-elle.


MTMD


Route panoramique dans les montagnes entourée d'arbres aux couleurs d'automne vibrantes. Prise dans le parc national Forillon, près de Gaspé, Québec, Canada.

Deux orignaux dans un passage faunique sous la route 138, dans le secteur Petite-Rivière-St-François.

Photo Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec

Ne jetez pas un volant


Route panoramique dans les montagnes entourée d'arbres aux couleurs d'automne vibrantes. Prise dans le parc national Forillon, près de Gaspé, Québec, Canada.

C’est le type de dommages causés par un véhicule qui heurte un orignal.

PHOTO FOURNIE PAR Éric Beaupré

Que faire quand on tombe nez à nez avec une grosse bête ? Attendez et freinez !

« Si une collision semble inévitable, klaxonnez et tenez le volant pour éviter de quitter la route. Après avoir appuyé fermement sur les freins, arrêtez votre véhicule en toute sécurité », recommande CAA-Québec.

Les experts en sécurité routière de l’organisation évitent de donner une réponse universelle, mais il faut généralement éviter de faire un écart lorsque vous voyez un animal apparaître devant votre voiture.

Ce réflexe d’éviter la collision peut entraîner des dommages plus graves.

Vous devez alors appeler les secours s’il y a des blessés dans la voiture et signaler l’incident au 911.

Le conducteur est « automatiquement considéré comme responsable ».

Les dommages corporels sont couverts par la SAAQ, mais les dommages matériels subis relèvent de la responsabilité de l’assureur privé.

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