Manche, médio-Atlantique… L’érosion côtière va coûter cher aux propriétaires fonciers

Manche, médio-Atlantique… L’érosion côtière va coûter cher aux propriétaires fonciers
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Marées hautes, tempêtes, inondations, sécheresses et canicules… Aggravés par le réchauffement climatique, tous ces phénomènes ont un impact sur l’habitat français. Et à long terme, les conséquences vont s’aggraver. Il y a quelques jours, interviewé au 20 Heures de TF1, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, insistait particulièrement sur le phénomène d’érosion côtière : « C’est l’équivalent d’un terrain de football qui disparaît chaque semaine en raison de la progression des les océans. » Mais aussi des conséquences pour les territoires concernés et leurs habitants : dans les 500 communes menacées, « il y aura des zones qui seront inhabitables » sur le littoral, dont 20 % subissent le recul du trait de côte. De nombreux propriétaires ne sont pas encore informés ou conscients des risques qui pèsent sur leur patrimoine immobilier.

Ainsi en Vendée, « la demande pour les biens face à la mer ne faiblit pas et les prix encore moins », constate Pierre Lemarchand, associé-gérant de l’agence L’Adresse à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée). Surtout les acheteurs de résidences secondaires, qui viennent des grandes villes, souhaitent pouvoir en profiter immédiatement et se rendre à la plage à pied. Nous sommes tenus de les informer des risques, mais ils ne se sentent pas encore concernés. ” Et encore.

Un rapport du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et le développement (Cerema) a établi des scénarios à l’horizon 2028, 2050 et 2100. En quatre ans, un millier de bâtiments seraient concernés par le retrait du littoral, principalement résidentiels (300 ) et commercial (190), estimés pour un montant d’environ 235 millions d’euros.

En 2050, 5.200 logements seraient menacés, dont 2.000 résidences secondaires, d’une valeur estimée à 1,1 milliard d’euros, ainsi que 1.400 locaux professionnels (120 millions d’euros). D’ici 2100, 450 000 logements d’une valeur de 86 milliards d’euros pourraient disparaître, ainsi que 55 000 locaux commerciaux (8 milliards d’euros), 10 000 bâtiments publics, 1 800 kilomètres de routes. et 240 kilomètres de lignes ferroviaires.

Dans le cadre du prochain plan d’adaptation au changement climatique, le gouvernement et les autorités locales doivent travailler sur l’évolution des plans d’urbanisme. Des solutions d’indemnisation ou de relogement sur d’autres terrains sont à l’étude. Mais chacun devra sûrement mettre la main à la poche : le fonds Barnier d’indemnisation des catastrophes naturelles est largement insuffisant.

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