Un pas après l’autre face à la crise

Un pas après l’autre face à la crise
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“Il y a un Horaire de forces potentielles qui se disent : « On ne peut plus attendre et laisser faire ». Il n’est plus minuit moins une. Il est minuit moins quelques fragments de seconde. C’est le moment », partage la vice-présidente du comité exécutif de la Ville de Québec, Marie-Josée Asselin, en entrevue.

Également responsable du dossier de développement durable à la Ville, l’élue de l’équipe du maire voit les choses changer sous ses yeux. Une situation se dessine et l’administration Marchand ne compte pas la laisser passer.

« Cela fait à peine deux ans que je suis élue et je sens que les choses s’accélèrent », confie celle qui a pris ses fonctions en novembre 2021.

Comme plusieurs cibles gouvernementales, la Ville s’engage dans une démarche de développement durable d’ici 2030. Déjà, en amont de l’adoption de sa Stratégie de développement durable, en juin 2021, elle citait plusieurs réalisations accomplies en suivant ces principes, dans ses actions et projets. Des efforts ont été faits dans ce domaine depuis 2001, année de création de la nouvelle ville.

Québec veut être « une ville qui lutte contre la pauvreté, protège la planète en luttant contre les changements climatiques et améliore le quotidien de sa population ». Entre cohésion sociale, santé globale, décarbonation, résilience et transition, c’est grâce à ces cinq « grands défis collectifs » qu’elle compte y parvenir.

Changement en cours

Dès la campagne électorale, le candidat Bruno Marchand s’est affiché comme un défenseur du développement durable, à travers des promesses phares de sa plateforme telles que zéro sans-abri, la « mobilité verte » et la fin de la destruction des espaces boisés.

Depuis son élection à la tête de la ville, ses ambitions ne faibliront pas. Au contraire, constate son bras droit, « nous avons déjà changé beaucoup de choses ».

Dans une liste non exhaustive, Marie-Josée Asselin cite successivement les actions déployées pour la qualité de l’air, comme le durcissement de la réglementation sur le chauffage au bois. Ensuite, ceux pour l’environnement et la santé, comme la protection des sources d’eau, le déploiement rapide de pistes cyclables et le service de vélopartage àVélo. Sans parler de l’initiative Mai sans tondeuse ou des règles plus strictes en matière d’arrosage des pelouses et de pesticides, énumère-t-elle.

De même, la Ville subventionne désormais l’achat de produits d’hygiène durables. Plus encore, il ambitionne de repenser tout son développement futur.

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La Ville de Québec subventionne désormais l’achat de produits d’hygiène féminine durables. (123RF/123RF)

Parfois critiquées, parfois applaudies, ces décisions étaient nécessaires, soutient Marie-Josée Asselin. Car à certains égards, il fallait agir vite, face aux crises croissantes du climat, de la mobilité et du logement.

« Il faut être capable d’accélérer le rythme. Le développement durable est transversal. Il faut que cela se répercute sur tout. »

— Marie-Josée Asselin

Le vice-président du comité exécutif est cependant d’accord : bousculer les habitudes des gens semble inévitable. Comme dans le cas du « grand projet » de collecte de matières organiques dans des sacs violets. «C’était déjà un gros changement de comportement», reconnaît Mme Asselin.

« Nous ne pouvons pas travailler sur 50 comportements en même temps, mais nous souhaitons accompagner les citoyens et nos entreprises dans le changement », explique-t-elle.

L’ennemi commun

« En cours de révision », l’actuel plan de développement durable expirera en 2025.

Mais les initiatives vont se poursuivre, prévient la Ville de Québec. « On est toujours dans la projection. Les actions que nous avons menées jusqu’à présent sont de bonnes actions, mais il va falloir accélérer», envisage le responsable du dossier.

Parmi ces gestes qui mériteront « l’amour », elle cite le développement des transports en commun. “Il est nécessaire. Le tramway était un projet nécessaire», réitère l’élu.

Plutôt que de « trianguler », il va falloir se rassembler pour y arriver, invite-t-elle. De haut en bas, du gouvernement aux citoyens.

“C’est un ennemi commun que nous avons.”

— Marie-Josée Asselin

« Nous devons choisir qui est notre adversaire. Ce n’est pas le citoyen contre l’aménageur, l’aménageur contre la Ville, la Ville contre les citoyens, illustre-t-elle. Ce sont les citoyens, les promoteurs et la ville contre le changement climatique, contre la crise des transports, contre la crise du logement.»

Même si certains invitent l’administration Marchand à s’occuper de « gérer les poubelles » avant de se concentrer sur les grands défis qui se présentent, Marie-Josée Asselin se dit persuadée que des objectifs tout aussi ambitieux sont atteignables.

Et qu’il y a de plus en plus de consensus à leur sujet.

« Il y a des gens qui disent : Québec n’est rien comparée à la Chine et à l’Inde. Mais tout se joue à l’échelle de la ville. Il est plus facile d’avoir des méchants comme les industries, mais c’est peut-être nous, et nos habitudes personnelles, qui avons un rôle à jouer. Face à l’évidence, nous devons y aller.

ET LÉVIS ?

Le développement durable est également présent à Lévis, qui a adopté son premier plan d’action en 2014. De la gestion durable et intégrée de l’eau au développement des loisirs, du sport et de la culture, en passant par la vitalité économique, ce plan se décline en huit axes.

Parmi les objectifs clés, la Ville a indiqué vouloir continuer d’améliorer la gestion des matières résiduelles sur son territoire, notamment par le recyclage des matières organiques. Lévis a amorcé le virage vers le compostage en 2011. Le bac brun permet de réduire la quantité de déchets générés par chaque famille de 250 kg par année. En 2020, on calcule que 17 167 tonnes de matières compostables ont été récupérées à Lévis. L’administration Lehouillier poursuit cependant ses efforts, estimant à 40 % les matières compostables restantes dans les déchets des Lévisiens.

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(Archives Le Soleil, Patrice Laroche/Archives Le Soleil, Patrice Laroche)

Cet article fait partie du magazine Entreprise Le Soleilégalement disponible en version électronique complète.

 
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