VIDÉO. Face à la prolifération des sangliers, les chasseurs lotois ne savent plus vers qui se tourner

VIDÉO. Face à la prolifération des sangliers, les chasseurs lotois ne savent plus vers qui se tourner
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l’essentiel
Vendredi soir, à 18h30, au Foyer Valentré de Cahors, les 6 222 chasseurs du Lot sont invités à participer à l’assemblée générale de la fédération départementale du Lot. Prolifération du gros gibier, compensation des dégâts agricoles, déclin des populations ou encore actions en faveur de la biodiversité seront abordées.

Cerfs, sangliers, chevreuils, mais aussi lièvres, perdrix, bécasses, grives, palombes… Voici quelques-unes des espèces chassées dans le Lot. Des animaux, qu’ils soient sédentaires ou migrateurs, que les sociétés de chasse et leurs membres connaissent bien. D’année en année, ils observent l’évolution de leurs populations ; et celui du gros gibier continue de croître.
C’est aussi l’une des préoccupations de la Fédération de chasse du Lot, représentée par Michel Bouscary, son président. « Cerfs, chevreuils et sangliers sont en effet de plus en plus nombreux. Nous disposons de 10 000 allocations de cerfs dans le département et de 300 allocations de cerfs, dans le cadre du plan de chasse. Pour les sangliers, c’est différent, il n’y a pas de restrictions et nous avons déjà atteint 8 150 animaux récoltés.
Des sangliers qui coûtent très cher à la fédération de chasse.

Déjà 8 150 sangliers collectés cette saison.
Fédére du Lot

Pour viser le juste équilibre dans leurs récoltes, les chasseurs du Lot s’appuient sur le programme CynObs, qui bénéficie du soutien de l’OFB, et vise à organiser la collecte, l’analyse et la valorisation des données de comptage des espèces. « Compter les chevreuils et les cerfs est plus simple, car la nuit, leurs yeux brillent sous les projecteurs. Nous effectuons des visites répétées dans des secteurs de référence du Lot, pour définir les courbes de croissance de la population de gros et petit gibier. C’est plus compliqué avec les sangliers, il faut se fier aux observations des chasseurs sur le terrain et à l’ampleur des dégâts sur les cultures », explique Michel Bouscary.

  • Permis de chasse : combien ça coûte

Pour vous donner une idée, le permis national de chasse coûte 217 €, il a coûté jusqu’à 400 €. Dans le Lot, il est de 150 €, là encore en baisse par rapport aux dernières années. À cela s’ajoute l’adhésion à une structure de chasse.

  • Fédération de chasse 46 : composition

Elle compte huit salariés : trois en service administratif et cinq techniciens, dont un directeur. Mais aussi, 16 administrateurs répartis géographiquement. Un président élu pour 6 ans, jusqu’en 2028. Et un conseil d’administration.

  • Exemplaire : les viscères « recyclés »

Dans le Lot, tous les viscères et déjections de chevreuil sont collectés par une usine d’équarrissage auprès des sociétés de chasse. Cette approche est exemplaire et non obligatoire. 150 tonnes par an sont collectées, 20 % des matières entrent dans la composition du fioul lourd, et 80 % pour chauffer les cimenteries.

Si la Fédération de chasse est assez rigoureuse sur ce dossier, c’est parce qu’elle a l’obligation d’indemniser les éleveurs pour les dommages causés par le gros gibier. Un sujet sensible… « La cotisation versée s’élève à 550 000 € pour la saison de chasse 2022-2023. Si l’on ajoute le temps technique et administratif de nos agents sur ce sujet, le chiffre global atteint 800 000 € de dépenses. Cette année, même si le montant sera moindre, puisque le prix des céréales a baissé, le coût de l’indemnisation n’est plus soutenable. La France est le seul pays d’Europe où les chasseurs indemnisent tous les dégâts aux cultures », reconnaît le représentant des chasseurs.

Un déficit de 400 000 € sur le budget

Pour lui, ce système s’essouffle et met à rude épreuve leur budget. « Nous assumons notre responsabilité, mais nous ne durerons pas longtemps ainsi. L’inquiétude est nationale, des discussions avec la Fédération de la chasse, l’Etat et les agriculteurs sont en cours sur ce dossier délicat que nous espérons voir aboutir d’ici deux ans avec le soutien de l’Etat. annonce-t-il.
Avec un budget d’un peu moins de 2 millions d’euros, la fédération du Lot n’est plus en mesure d’assurer l’équilibre financier de la structure et enregistrera cette année un déficit de 400 000 €.

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