Par Jean-Claude Bonnemère
Publié le
19 avril 24 à 12h44
mis à jour le 19 avril 24 à 12h44
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« On se croyait calmes ! » indique l’un des habitants de Saint-Denis-Catuss’assurer qu’il n’entend plus parler carrière depuis plus de quatre ans. Forcément l’organisation obligatoire d’une réunion publique à Saint-Denis-Catus, tenue le 8 avril à 18 heures, a mis le feu aux poudres. D’abord stupéfait par l’ampleur de ce projet pharaonique avec prolongation de carrière Et décharge de déchets, les habitants se mobilisent désormais pour « dénoncer ce tour de force ». Un collectif vient d’être créé sous le nom « Collectif SOS Quercy « .
Le collectif dénonce :
Un projet pour extraire 9 millions de tonnes de sable, de pierres et d’argile et enfouir 300 000 tonnes de déchets
« Un projet monumental, suspect et très dangereux, extrayant 9 millions de tonnes de sable, de pierres et d’argile, ainsi que l’enfouissement de 300 000 tonnes de déchets inertes à Saint-Denis-Catus et Uzech-les-Oules, suscite des inquiétudes.
Ce projet insensé d’extension des carrières de Saint-Denis-Catus, qui semblait au départ oublié, rappelle un projet similaire rejeté il y a quelques années par la commune voisine de Boissières. Son ancien maire avait alors dénoncé les impacts néfastes de ce projet : « Aucun impact économique ; pas de taxe professionnelle ni de création d’emploi, autre qu’un mouvement de 1 ou 2 postes depuis Saint-Denis-Catus ; la dégradation du cadre de vie ; des attaques sonores quotidiennes et continues contre les riverains ; pollution de l’air par les poussières et les gaz d’échappement ; dégradation irréversible du paysage par le nivellement de la colline de 25 m, biodiversité modifiée ; baisse de l’attractivité de la commune et de la valeur du patrimoine ; contradiction avec le futur éco-hameau et le projet d’urbanisme du village, insécurité routière accrue avec une circulation de 40 camions par jour sur les routes étroites.
Cependant, sans sommation préalable, la préfecture annonce l’ouverture d’une enquête publique d’un mois – délai minimum prévu par la loi – pour donner son avis sur le renouvellement et l’extension de deux carrières exploitées à Saint-Denis-Catus par CM Quartz, communément dit Sable Mangieu.
Les riverains ont dénoncé à plusieurs reprises les dangers que représente cette exploitation jouxtant deux routes, deux rivières, Le Rieutor et Le Pic, le chemin historique de Cahors à Dégagnazès et la ligne ferroviaire à double voie Paris-Orléans. -Limoges-Toulouse, ou « POLT ».
Plusieurs catastrophes ont déjà laissé des traces
Les catastrophes restent dans les mémoires, preuve que 50 ans de carrière ne sont pas 50 ans de paix :
Rupture de la canalisation d’adduction d’eau potable dans les années 1980.
En 1995, la digue du bassin de décantation se brise. Le ballast de la voie ferrée est emporté. Le trafic ferroviaire entre Paris et Toulouse est interrompu. La rivière Le Vert, affluent du Lot, est polluée.
Malgré la condamnation prononcée par un tribunal, peu avant 2000, de la décision préfectorale autorisant le détournement du ruisseau du Pic par l’exploitant de la carrière, Source régulière de pollution de la rivière Le Vert, à la suite de plaintes de la commune voisine de Catus, la les accidents continuent de se succéder :
En 2016, deux glissements de terrain se sont produits au pied de la piscine de la maison au lieu-dit Sannegal, polluant la conduite d’eau potable desservant les habitations des hameaux en aval.
En 2017, le glissement de terrain a généré un flux de terres et de déchets inertes jusqu’au ruisseau du Rieutor, dévastant le chemin historique de Cahors à Dégagnazès. Cet espace naturel dévasté fait partie d’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF).
En février 2024, une collision frontale a eu lieu entre un poids lourd destiné au transport de graviers et une voiture. La voiture a été projetée sur plusieurs dizaines de mètres sur la route, tandis que le camion terminait son trajet dans le ruisseau du Pic. Le conducteur de la voiture est décédé. Le chauffeur du camion est sorti indemne de l’accident.
Par ailleurs, les demandes conjointes des mairies de Saint-Denis-Catus et d’Uzech-Les-Oules visant le déclassement et le classement de tronçons de voirie communale, qui entraîneraient la substitution de terrains précieux par des terrains sans valeur, nous paraissent obscures. et suspect.
Ces atteintes à l’environnement concernent non seulement les habitants des communes voisines, mais aussi tous ceux qui viennent dans le Lot profiter de sa nature préservée.
Un appel du collectif à tous les amoureux de la nature
Non aux carrières CM Quartz !
Il est impératif que tous les amoureux de la nature et du patrimoine expriment leur opposition à ces demandes d’autorisation de destruction d’une colline, en répondant à l’enquête publique avant le 7 mai 2024 par un message clair à l’adresse email : [email protected] ”
À suivre…
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