Genève a du génie civil

À mesure que l’âge avance, la ville que l’on explore à pied se voit entre deux cannes. Une façon comme une autre de cadrer son champ de vision, tout en évitant de tomber lorsque, l’air vaguement hébété, on se fixe sur un point de l’horizon proche.

Voilà pour la posture ordinaire du poussette professionnel. Julie en est une. En se déplaçant d’un quartier à l’autre, du matin au soir, elle vient de découvrir un deuxième métier, celui de chef de chantier.

Le cahier des charges précise clairement l’importance du rôle : gérer plusieurs projets en même temps, assurer la planification et le contrôle des développements en cours. Genève est la meilleure adresse pour acquérir les bases de ce métier exigeant. Il offre une diversité et des espaces d’apprentissage sans cesse renouvelés. Une ville qui offre une bonne connaissance des travaux de génie civil en milieu urbain.

Julie enchaîne ainsi les rendez-vous de chantier. Elle était place Dorcière, la voici sur Simon-Goulart qui commence à son tour à muer, après être restée paralysée plus de six mois. Les clôtures et les meubles en bois ont été enlevés, les machines ont décapé le sol pour préparer la pose d’un revêtement en gravier stabilisé, comparable à celui réalisé rue des Rois. Des arbres en pot et des bancs seront installés d’ici l’été.

Troisième chantier de la journée, le long du sentier des Falaises. C’est moins clair. Le secteur devrait rouvrir début juillet. En effectuant des relevés sur la galerie en béton qui sera remplacée par une passerelle à ciel ouvert, des ouvriers ont découvert une cavité dans la roche. Surprise géologique, il s’agira d’en tenir compte et de s’adapter. Julie a sorti ses jumelles. Surveillance du site depuis la parcelle belvédère du Bois de la Bâtie, évitant les déjections des hérons cendrés qui nichent dans les grands arbres.

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire