un maire de l’Eure exprime son désaccord avec Valérie Pécresse

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Par Julien Ducouret
Publié le

18 avril 24 à 19h26

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C’est ce qu’on appelle faire sortir l’artillerie lourde.

Dans le cadre du projet Nouvelle Ligne Paris – Normandie (LNPN), François Ouzilleau (DVD Maire de Vernon, en Eure, et conseiller régional minoritaire de la Région Normandie) peu apprécié les dernières sorties de Valérie Pécresse, président (LR) de la région Île-de-France, dans le cadre de ce dossier. C’est le moins qu’on puisse dire.

Et la vice-présidente de Seine Normandie Agglomération l’a fait savoir via une lettre adressée le 29 mars à la candidate à la dernière élection présidentielle de 2022, lors de laquelle elle a obtenu 4,78 % des voix.

Des intérêts divergents ?

« Madame la Présidente, sachez que le géographie nous rapproche bien plus que ces petites frontières administratives et que le travail collaboratif, l’intérêt général, devrait être notre boussole commune, même si cela vous paraît absurde. notions étrangères. « Ambiance…

Depuis des années, ce projet a mis en lumière la intérêts divergents entre Normands et Franciliens. Ces derniers manifestent un intérêt limité, estimant que les bénéfices sont surtout attendus par leurs voisins. Les Normands dénoncent régulièrement l’inertie de la région Ile-de-France sur ce dossier.

Dans sa lettre, le maire de Vernon a rappelé à Valérie Pécresse qu’elle avait été membre d’un gouvernement dont le président, Nicolas Sarkozy, « avait fait de la LNPN et du Grand Paris les piliers de la vision du développement de l’ouest parisien.

En effet, le LNPN ambitionne de doter, d’ici 2040, la vallée de la Seine d’une liaison ferroviaire performante sur l’axe Paris – Mantes – Rouen – Le Havre, complétée par un tronçon vers Caen et Cherbourg.

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Liaison ferroviaire efficace

La mise en service de cette infrastructure devrait améliorer significativement la desserte ferroviaire de la vallée de la Seine grâce à de nouvelles capacités, tant pour les voyageurs que pour les marchandises pour plus de report modal, plus de résilience des réseaux et une meilleure offre de services. qualité.

Le projet de nouvelle ligne Paris-Normandie contribue à des enjeux majeurs en matière d’aménagement du territoire : en rapprochant Paris et la Normandie et les villes normandes, et en s’articulant avec ceux des territoires et des projets de transports régionaux, il accélérera le développement de la vallée de la Seine. . Elle s’inscrit dans un processus global d’amélioration des services et des infrastructures.

Les promoteurs du projet

Ce qui était censé être un projet gagnant-gagnant entre Normandie et Île-de-France se tourne de plus en plus vers vinaigre au fil du temps.

« L’art de saboter subtilement un projet »

Il y a près d’un an, lors de l’inauguration de la nouvelle gare de Mantes-la-Jolie (Yvelines), François Ouzilleau rappelait que Valérie Pécresse avait « fortement opposé au projet de la nouvelle Ligne Paris – Normandie » et que le Conseil régional d’Île-de-France qu’elle préside est allé « jusqu’à refuser de l’inscrire dans son schéma directeur d’aménagement du territoire ».

La situation s’est inversée le 18 mars, lors des Rencontres de l’Axe Seine. Valérie Pécresse a confirmé vouloir apporter sa contribution financière à ce projet interrégional.

“Mais une surprise n’arrive jamais seule, Madame la Présidente, quelques jours plus tard, le 21 mars, vous avez apporté la touche finale en dévoilant vos revendications qui s’apparentent plus à des conditions de capitulation qu’à un véritable dialogue entre nos deux régions”, écrit François Ouzilleau. à Valérie Pécresse.

Le projet en quelques dates

Initié en 2009, le projet LNPN a dû passer, comme tout grand projet, plusieurs étapes structurantes pour valider son opportunité et affiner ses contours.

La priorité du projet a été confirmée à plusieurs reprises : en 2013, par la Commission Mobilité 21, puis en 2018 et en mars 2023 par le Conseil d’orientation des infrastructures (COI), organe consultatif placé auprès du ministre chargé des Transports. La loi d’orientation des mobilités (LOM) votée en 2019 a retenu comme prioritaire le LNPN projet global à réaliser en plusieurs séquences. Le premier d’entre eux est inscrit dans la programmation financière de cette loi.

– 16 juillet 2009 : discours du président de la République française, Nicolas Sarkozy : « Il convient désormais d’imaginer des transports rapides, qui relieront Paris au Havre via Mantes-la-Jolie et Rouen, et qui profiteront à la fois à la Normandie Régions” .
– 3 octobre 2011 au 3 février 2012 : débat public.
– 5 avril 2012 : décision du conseil d’administration de RFF (aujourd’hui SNCF Réseau) de poursuivre le projet.
– 9 juillet 2013 : décision de l’État de retenir le projet dans le cadre du plan « Investir pour la France ».
– 12 novembre 2013 : lettre de mission du ministre des Transports demandant la reprise des études sur trois tronçons prioritaires Paris-Mantes, Mantes-Évreux et Rouen-Yvetot.
– 29 septembre 2014 au 1er juillet 2015 : lancement des études et première vague de consultation de l’étape 1.
– 2019 : objectif de la déclaration d’utilité publique.
– 13 février 2020 : confirmation du projet par l’État, choix des zones de passage préférentiel et calendrier prioritaire.
– 2020-2025 : recherche d’itinéraires dans les zones de transit dans le cadre d’une concertation en cours (étape 2 des études).
– 2025-2026 : élaboration du dossier d’enquête publique (ébauche définitive) et financement du projet (étape 3).
– Fin 2026 : enquête d’utilité publique.
– À partir de 2029 : études détaillées et mise en œuvre des aménagements prioritaires 1.
– 2035 : horizon de mise en service des installations prioritaires 1.

Points de friction pour le maire de Vernon : la question du trafic de marchandises et l’entretien des arrêts du train Normandie en gare de Mantes-la-Jolie, l’enfouissement des lignes dans les Yvelines. « Une demande si généreuse qu’elle fait presque sourire. »

« Il faut reconnaître cette qualité en vous. Vous avez parfaitement compris l’art de saboter subtilement un projet tout en faisant semblant de le soutenir ! », s’offusque le maire de Vernon.

Financement normand

Autre pilule difficile à avaler pour l’élu de Vernon : le financement de la nouvelle ligne Paris – Normandie. Pris en charge en quasi-totalité par l’État, la Région Normandie et les collectivités normandes.

« Une générosité que l’on préfère ignorer avec une grâce toute particulière en refusant d’en assumer le coût. Car après tout, pourquoi cotiser quand on peut simplement bénéficier des efforts financiers de ses voisins ? », demande François Ouzilleau.

Les intérêts franciliens et normands finiront-ils par converger sur ce dossier ? D’un côté, les Normands qui le désirent ardemment, de l’autre, les Franciliens qui ont les deux pieds sur le frein.

Pourtant, à plus ou moins court terme, les Normands ont le droit légitime de vouloir gagner du temps pour leurs déplacements vers Paris.

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