Quinze Cantaliens de la Protection Civile encadreront les JO de Paris

Lionel Boboul, 47 ans, vit à Champagnac, travaille dans une entreprise à Ydes et fait partie de la Protection Civile du Cantal. Un engagement pris en 2004, « parce que j’avais des pompiers dans la famille » et qu’il voulait aider les autres.

Reconnu d’utilité publique

Avec Protec, comme tout le monde l’appelle, « chaque intervention est différente », explique-t-il après avoir reçu une belle médaille d’or à l’assemblée générale samedi à Jaleyrac. Mais peut-être que ce qui m’a le plus frappé, c’est une fois à Bourges, lors d’une rave party. Un homme qui s’était tranché la gorge, une blessure qui saignait beaucoup, c’était impressionnant. Mais on s’y habitue. »

Un président national cantalien

Et vous bénéficiez toujours du soutien de vos collègues avant, pendant et après l’intervention. Car Protec reste une grande famille, reconnue d’utilité publique. Celle des bénévoles qui donnent de leur temps pour aider, secourir, former, leur devise. Pour les JO, il sera également sur le pont, avec « près de 1 000 bénévoles déployés et mobilisés chaque jour », a expliqué François Richez, le président national de retour sur ses terres de Mauriac pour l’assemblée générale. Dont une quinzaine de Cantaliens qui se sont déjà rendus disponibles.

Sans oublier les renforts pour les crises, comme depuis deux mois, pour les sinistrés du Pas-de-Calais. Le président du Cantal, Jérôme Parent, a donné les chiffres départementaux : 155 adhérents, six antennes et une équipe de soutien et d’aide humanitaire. En 2023, 319 systèmes de prévision ont été mis à disposition pour des événements. Côté statistiques : 1 000 personnes secourues en moyenne par an et 20 000 heures de présence bénévole sur le terrain.

Accompagnement quotidien et support aux événements

Parmi les événements où le public croise régulièrement la Protection Civile, le Théâtre de rue, la Pastourelle, le Sentier des Six Burons, les matchs de rugby au Stade Aurillacois et tant d’autres soutiens ponctuels. Une présence qui se double de renforts sur le Tour de France, notamment. L’aspect solidaire est également important pour l’association aux collectes humanitaires (pour l’Ukraine, en 2022, plus de 30 tonnes de dons ont été récoltées). Enfin, la formation, volet important qui touche le grand public et lui permet d’acquérir les gestes qui sauvent (410 candidats l’an dernier et 419 au PSC1). Résolument d’utilité publique, la Protection Civile recherche de nouveaux bénévoles pour poursuivre encore longtemps son action.

Magali Roche