Par Julia Gualtieri
Publié le
18 avril 24 à 19h11
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Tous les propriétaires des communes de la Marne et du Gondoire (Seine-et-Marne) verront leur taxe foncière augmenter. Lors du premier conseil communautaire de cette année 2024, le 26 février, la communauté urbaine a voté une augmentation du taux de taxation de la taxe foncière sur les immeubles de 0,886 point.
Une hausse d’impôts « très limitée »
Le taux passe ainsi de 0,886 à 1,772%. Une majoration de 100% qui permettra à l’intercommunalité de doubler les revenus de cet impôt : alors qu’il a rapporté 1,49 million en 2023, les élus tablent sur un revenu de 3,04 millions en 2024.
« Ce taux n’a pas augmenté depuis de nombreuses années », indique Pierre Tebaldini, directeur de cabinet du président de la communauté urbaine, Jean-Paul Michel.
Sachant que les recettes de cette taxe proviennent de 50 % des particuliers et de 50 % des entreprises, cela représente une augmentation très limitée, d’une dizaine d’euros sur l’année.
Financer les investissements
En introduisant le point, lors du conseil communautaire, il a été rappelé que le revenu d’agglomération proviennent uniquement des impôts locaux et des aides financières de l’État, autrement dit des subventions. L’agglomération a également rappelé que depuis 2021, elle ne bénéficie plus du taxe d’habitation sur les résidences principales – compensé par un pourcentage de la TVA qui lui est reversé par l’Etat.
“Nous sommes dans un contexte de hausse des coûts et nous disposons de peu de leviers fiscaux”, poursuit Pierre Tebaldini, qui explique que l’intercommunalité assure de plus en plus de missions et porte un vaste programme d’investissements : construction d’un centre aquatique intercommunal, construction de centres de santé, aménagement des espaces publics, circulation douce, etc.
Ces revenus supplémentaires permettront également de compléter le fonds de dotation pour la transition écologique et d’aider les collectivités à réaliser des projets environnementaux. Il faut préparer l’avenir.
De son côté, la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France a relevé dans son rapport du 17 octobre 2023 que l’agglomération bénéficiait de « recettes fiscales à la fois élevées et dynamiques et d’un endettement modéré », mais qu’« au vu de son programme pluriannuel d’investissement élevé (95,2 millions d’euros de dépenses entre 2022 et 2026), elle « aurait intérêt à avoir une prévision » pour ne pas « obstruer sa situation financière ».
Six voix contre l’augmentation
Six conseillers issus des oppositions se sont opposés à cette augmentation, mais pas tous pour les mêmes raisons. Loïc Masson, conseiller municipal d’opposition à Bussy-Saint-Georges, a critiqué le poids de cette hausse pour les habitants : « Ces augmentations conjuguées à la revalorisation de 3,9 % des bases locatives de la loi de finances seront préjudiciables aux habitants. habitants du territoire ».
Il évoque ainsi la pénalisation des pouvoir d’achat et rappelle que « les investissements auraient pu être différés dans le temps ». Si de son côté Patrick Roullé, conseiller municipal d’opposition à Lagny-sur-Marne a voté contre, c’est plutôt au regard de la stratégie choisie : « Ce n’est en fait pas une augmentation énorme et il faut trouver ses recettes, mais un équilibre pourrait ont été trouvées en répartissant la hausse, par exemple en la combinant avec une augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
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