Violences chez les jeunes, à l’école, élections européennes… Ce qu’il faut retenir de l’entretien de Gabriel Attal sur BFMTV

Violences chez les jeunes, à l’école, élections européennes… Ce qu’il faut retenir de l’entretien de Gabriel Attal sur BFMTV
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Une étape symbolique. Pour ses 100 premiers jours à Matignon, le Premier ministre Gabriel Attal a longuement répondu aux questions de BFMTV jeudi soir. Le chef du gouvernement, qui avait présenté plus tôt dans la journée une série de propositions contre les violences chez les jeunes, est une nouvelle fois revenu sur ce sujet brûlant. Mais il a aussi abordé les questions du pouvoir d’achat, des Jeux olympiques ou encore de la situation au Moyen-Orient. Voici ce qu’il faut retenir de cet entretien.

« Vous ne pouvez pas vous désintéresser de ce que font vos enfants »

Interrogé sur le drame de Grande-Synthe, où un homme de 22 ans est mort après avoir été battu, le Premier ministre n’a pas rejeté le terme de « barbares », utilisé par la famille pour désigner les auteurs de ce meurtre. . “C’est une nouvelle manifestation de ce que nous dénonçons”, a déclaré Gabriel Attal, qui a dressé jeudi à Viry-Chatillon (Essonne) une liste de propositions pour restaurer l’autorité à l’école, après une série d’incidents violents impliquant des jeunes. Appelant à des sanctions plus sévères contre « ceux qui s’en prennent à nos concitoyens », notamment les mineurs, le Premier ministre a estimé que « c’est une démarche collective dont nous avons besoin ».

Il a ensuite détaillé le calendrier de certaines des mesures envisagées pour résoudre le problème de la violence chez les jeunes. Il a notamment annoncé qu’il inaugurerait lundi un premier internat « qui accueillera une soixantaine de jeunes » à faible fréquentation. Le Premier ministre a également dénoncé « l’entrisme islamiste » prônant « les préceptes de la charia, notamment dans nos écoles ».

Concernant la responsabilité des parents, le chef du gouvernement souhaite sanctionner les « manquements mineurs et répétés », comme « ne pas s’inquiéter que son enfant ne aille pas régulièrement à l’école ». “On ne peut pas se désintéresser de ce que font nos enfants”, a-t-il insisté, rappelant qu’il a également plaidé ce jeudi pour que des amendes soient mises en place pour les parents qui ne se présenteraient pas à la convocation des juges pour enfants. Il a également déclaré que des « contrats » d’engagement entre établissements, parents et enfants entreront en vigueur « à la rentrée prochaine ».

« Nous devons faire davantage en matière d’apprentissage de la laïcité », a-t-il également déclaré, évoquant « le doublement des heures de cours d’éducation civique » au collège. Une mesure déjà annoncée en janvier par le président de la République.

La sécurité, « première préoccupation » pendant les JO

Face à la menace terroriste, la sécurité sera « la première préoccupation » lors des Jeux olympiques de Paris, a assuré le Premier ministre. Evoquant les 45 000 policiers et gendarmes déployés à Paris, ainsi que le système de sécurité aérienne, il a affirmé que « tout est fait pour garantir la sécurité ». « Encore faut-il pouvoir avoir un plan B, voire un plan C », a-t-il déclaré. “Je suis serein car nous mettons tous les moyens à notre disposition pour sécuriser ces Jeux”, a-t-il conclu.

Dans un entretien lundi à 100 jours des JO, Emmanuel Macron s’est également voulu rassurant concernant le dispositif de sécurité qui sera mis en place pour la compétition. Il avait toutefois évoqué des « scénarios de repli » en cas de menace, avec une « cérémonie limitée au Trocadéro », voire la possibilité de rapatrier les festivités « au Stade de France ».

Des « efforts » pour économiser de l’argent

En quête d’économies pour réduire le déficit public, Gabriel Attal a défendu la trajectoire « crédible et sérieuse » du gouvernement. “L’Etat se serre la ceinture, nous allons continuer à faire des efforts”, a poursuivi le Premier ministre, tandis que le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a présenté en février un plan de dix milliards. des économies.

L’engagement d’Emmanuel Macron de baisser les impôts de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes en 2025 “sera tenu”, a-t-il également assuré, tout en ajoutant qu’il faudrait les “financer”. Le chef du gouvernement a également défendu son projet de réforme de l’assurance chômage, estimant qu’il y avait « un intérêt collectif à ce que davantage de Français travaillent ».

Gabriel Attal avait promis début avril que le gouvernement « ne s’attaquera jamais aux travailleurs français ». Il l’a encore répété sur BFMTV : « Je ne vais pas vous dire qu’on va commencer à augmenter les impôts après les avoir baissés. Ce n’est pas du tout notre logique », a-t-il déclaré.

« Soyez parmi les meilleurs » à l’école

Le Premier ministre a ensuite répondu à une série de questions des téléspectateurs sur l’école. Interrogé sur l’absentéisme des enseignants, il a appelé à « limiter les absences » et à « mieux les couvrir ». “Notre système génère lui-même des absences”, a-t-il déclaré, rappelant qu’il avait proposé que les temps de formation des enseignants se déroulent “en dehors des heures de cours”. Concernant le niveau des élèves, il a de nouveau appelé à la mise en œuvre de la méthode de Singapour pour les mathématiques, ou à la mise en place de groupes de niveaux. “Cela permettra au professeur d’avoir une pédagogie adaptée au niveau des élèves”, a défendu Gabriel Attal, estimant qu’on ne pouvait pas avoir un système “qui tire tout le monde vers le bas”. “La France a pour objectif d’être parmi les meilleurs”, a-t-il déclaré. Il a également rappelé la volonté du président de faire venir les étudiants les plus difficiles avant les autres, à partir du 20 août. Concernant la lutte contre le harcèlement, le Premier ministre a dit « réfléchir à d’autres mesures », notamment interdire techniquement aux moins de 13 ans l’accès aux réseaux sociaux. réseaux.

Revenant sur une mesure annoncée ce jeudi matin, Gabriel Attal a déclaré qu’il y aurait « un accueil offert aux étudiants » dans le dans les collèges des quartiers politiques de la ville de 8h à 18h, qui sera ensuite étendue progressivement. “Cela existe déjà dans certains quartiers”, a-t-il assuré, vantant des effets “très bénéfiques”.

Au Moyen-Orient, « tout faire pour éviter l’escalade »

Le Premier ministre a indiqué qu’il y avait encore « trois otages français détenus par le Hamas » à Gaza. “Nous essayons par tous les moyens de les faire libérer”, a-t-il assuré. “Beaucoup de travail est également mené pour obtenir la libération des Français détenus en Iran”, a-t-il ajouté. Concernant la situation au Moyen-Orient, le Premier ministre a estimé qu’il fallait « tout faire pour éviter une escalade ». Gabriel Attal a également défendu “une forme d’autodéfense”, alors que la France a participé samedi à l’interception des 350 drones et missiles tirés par l’Iran vers Israël.

Sur l’Ukraine, Gabriel Attal a estimé qu’il était « important » de soutenir Kiev en raison du « prix exorbitant » qu’aurait une victoire russe pour les Français, invoquant un risque d’inflation dans l’alimentation et les boissons. ‘énergie. “Ce serait un cataclysme pour le pouvoir d’achat”, a-t-il déclaré.

La campagne européenne « pas lancée »

Les prochaines élections européennes sont « les plus importantes depuis que ces élections existent », a déclaré le Premier ministre, en raison du contexte international. Alors que la leader de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, est distancé par Jordan Bardella dans les sondages, Gabriel Attal a déclaré que « le vrai débat n’avait pas encore vraiment commencé, car les oppositions ne veulent pas parler de l’Europe ». “L’Europe ne les intéresse pas”, a-t-il répété notamment à propos du Rassemblement national (RN).

 
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