“Suivez-nous? Ils peuvent toujours essayer ! Rémi Bonnet est prêt au combat

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Rémi Bonnet pour la victoire, les Bussard pour l’expérience. La Patrouille des Glaciers prendra ce week-end les couleurs fribourgeoises.

Robin Bussard, Rémi Bonnet et Thomas Bussard (de gauche à droite) nous l’assurent : une patrouille 100% fribourgeoise c’est pour 2026. © CAS/Florent Delaloye

Robin Bussard, Rémi Bonnet et Thomas Bussard (de gauche à droite) nous l’assurent : une patrouille 100% fribourgeoise c’est pour 2026. © CAS/Florent Delaloye

Publié le 18/04/2024

Temps de lecture estimé : 7 minutes

L’excellente saison réalisée tant par Rémi Bonnet (9 victoires en Coupe du monde) que par les frères Robin et Thomas Bussard prendra plus (ou moins) de saveur en fonction du résultat obtenu ce week-end sur la Patrouille des glaciers. Pour Charmeysan, 29 ans, rien d’autre ne compte que la victoire finale aux côtés de Werner Marti et Aurélien Gay, deux ans après avoir décroché le Graal. Quant aux jumelles Albeuve (21 ans), gagnantes du petit parcours en 2022, l’important résidera avant tout dans l’acquisition d’expérience, pour leur première depuis Zermatt, sur un parcours de 57,5 ​​km pour 4386 m de dénivelé positif. Ils feront équipe avec Ludovic Lattion et repartiront, comme leur aîné, dimanche à 3 heures du matin, soit 24 heures plus tard que prévu, en raison des conditions météorologiques.

Liberté a réuni les trois meilleurs représentants fribourgeois pour un entretien croisé, à quelques jours du grand départ.

Après une saison de Coupe du Monde dédiée aux formats courts, vous embarquez pour la Glacier Patrol, un effort d’environ 6 heures. Comment s’adapter ?

Rémi Bonnet (RB): Le moteur est là, les heures d’entraînement aussi. La différence se trouve dans la gestion de l’effort. On a bénéficié d’un mois de repos entre les deux dernières épreuves de Coupe du monde, l’occasion d’accumuler de longues sorties. Et puis, nous avons effectué les reconnaissances sur deux jours : tout le monde est prêt et sait à quoi s’attendre.

« Je ne mets plus aucune pression sur le PDG. Mon rêve était de le gagner, je l’ai réalisé”
Rémi Bonnet

Rémi, vous êtes le lauréat sortant, aux côtés de Werner Marti et Martin Anthamatten. La motivation à doubler la mise est-elle encore plus grande ?

RB : Non, je ne mets plus aucune pression sur le PDG. Mon rêve était de le gagner, je l’ai réalisé. Ce serait cool de confirmer, bien sûr, mais ma principale motivation vient de courir aux côtés d’Aurélien Gay qui rêve d’inscrire son nom au palmarès. Je n’ai plus rien à prouver personnellement, mais je veux gagner pour lui.

« Plus l’échéance approche, plus l’appréhension diminue »
Robin Bussard

Thomas et Robin, vous êtes enfin en âge (20 ans minimum) pour participer au grand parcours, après avoir remporté la « petite » patrouille en 2022. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce nouveau défi ?

Robin Bussard (Rob): Plus l’échéance approche, plus l’appréhension diminue. Maintenant, nous sommes surtout impatients. On s’est rassuré ces dernières semaines avec de longues sorties durant lesquelles on a tenu le choc.

Rémi, un conseil à donner à vos deux coéquipiers avant le grand départ ?

RB: On aurait tendance à évoquer le conseil traditionnel de ne pas partir trop vite. Mais si vous en gardez trop sous vos pieds, vous ne serez pas dans une bonne position. Il s’agit vraiment d’être dans le jeu dès le début, sans perdre bêtement de l’énergie.

Ont-ils intérêt à suivre le sillage de votre patrouille préférée ?

RB: Ils peuvent toujours essayer (des rires)!

Thomas Bussard (TB): Si cela ne tenait qu’à nous, nous essaierions. Mais notre équipier Ludovic Lattion ne veut pas se brûler d’emblée.

Quel sera l’objectif de votre patrouille ?

tuberculose: Difficile à localiser, sans aucune référence à la distance. Mais disons qu’un top 5 nous satisferait.

Rob: Cette saison, le PdG fait aussi office de championnat du monde de longue distance, il accueille donc encore plus de densité qu’à l’habitude à l’avant. Ça va être difficile.

Trois Fribourgeois, trois Gruériens directement au sein des deux premières patrouilles nationales, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Rob: Le PDG, pour les suiveurs, c’est plus concret que la Coupe du monde. Y surreprésenter nos couleurs constitue une énorme fierté.

RB: Une fois, en effet, nous formerons tous les trois une patrouille !

En 2024, était-ce encore un peu trop tôt ?

RB: Ils ont le niveau. Mais se lancer dans l’inconnu, sans avoir l’expérience préalable de la pression de remporter la Glacier Patrol, c’est trop. Il faut le découvrir avant de viser la victoire.

Rob: En 2026, ça devrait le faire. Les Jeux Olympiques ont lieu en janvier, cela ne ferait pas obstacle à l’objectif de la Patrouille, dans le cas heureux où nous serions sélectionnés. Nous sommes tous les trois super motivés pour le faire ensemble.

Rémi Bonnet, votre idole durant vos jeunes années, est désormais votre coéquipier, votre ami. Comment s’est passée cette transition ?

tuberculose: C’est assez drôle. Avant, quand je voyais Rémi, j’avais l’impression qu’il était irréel. Désormais, on passe notre hiver ensemble, nos vacances aussi, c’est cool.

La popularité grandissante de Robin et Thomas, la lumière qu’ils gagnent aussi, ça vous soulage un peu, Rémi ?

RB: Oui, c’est cool. L’aspect médiatique n’est pas ce que je préfère dans ma vie d’athlète, donc je trouve sympa de faire des interviews ensemble. Et puis, c’est normal qu’ils retiennent aussi l’attention, au vu de leurs résultats.

Viendra-t-il un jour où les frères Bussard deviendront plus rapides que vous ?

RB: je vais essayer d’arrêter avant que ce moment n’arrive (des rires)! Plus sérieusement, ils ont encore beaucoup de marge de progression et il n’y a aucune raison pour qu’ils ne puissent pas un jour atteindre mon niveau.

tuberculose: Que Dieu t’entende, Rémi !

N’y a-t-il pas encore une motivation pour se rapprocher, mois après mois, de l’époque de Rémi ?

tuberculose: Oui, on s’en rapproche, mais il reste toujours au moins une minute à remplir. En fait, plutôt que de faire référence à Rémi, qui gagne en mettant « la dose » sur 2eil vaut mieux se comparer, justement, aux 2e. Et c’est encourageant, oui.

Que peut vous apporter Rémi pour vous aider à vous améliorer davantage ?

tuberculose: Nous avons beaucoup à apprendre de lui, notamment en termes d’expérience. Typique d’une course comme la Patrouille des Glaciers, il sait parfaitement en gérer tous les aspects. De notre côté, nous en avons beaucoup discuté, mais rien ne remplace le concret et l’expérience.

Dans le programme

Patrouille des glaciers, départs dans la nuit du samedi au dimanche – l’événement a été reporté de 24 heures en raison des conditions météorologiques.

Equipe Suisse 1 (Rémi Bonnet, Werner Marti, Aurélien Gay) et Equipe Suisse 2 (Robin Bussard, Thomas Bussard, Ludovic Lattion) : départ dimanche à 3h

Du tac au tac

Lequel de vous trois est le plus démonstratif après une victoire ?

Rob: C’est Rémi. Surtout parce qu’il gagne la plupart du temps. Il a le temps de penser à sa fête pendant la montée !

RB: Non, non, je n’y pense pas, c’est le meilleur moyen de sortir de sa course et de se rattraper.

Qui célèbre le plus ses succès ?

tuberculose: Tous les trois, à égalité. Mais il faut savoir que nous sommes les trois pires de l’équipe de Suisse sur cet aspect, toujours les derniers à revenir.

Rob: Ce doivent être nos racines gruyériennes !

Qui met le plus de temps à digérer un échec ou un mauvais résultat ?

Rob: La saison dernière, clairement, c’était moi. Mais j’ai beaucoup progressé mentalement.

Qui s’entraîne le plus ?

RB: Ça doit toujours être moi.

Qui reçoit le plus de messages liés au sport ?

tuberculose: Rémi est le plus suivi sur les réseaux.

RB: Oui, je reçois beaucoup de messages et de demandes. Mais je ne les lis pas.

Qui est le plus susceptible de participer aux Jeux Olympiques en 2026 ?

RB: Du moins pas moi. C’est barré, de mon côté (les entraîneurs suisses donneront la priorité aux sprinteurs, la moins bonne discipline du Charmeysan, ndlr).

tuberculose: Pour nous deux, c’est clairement un objectif. Nous espérons y être.

Qui ferait le mieux s’il participait au Tour de Romandie la semaine prochaine ?

Rob: On s’en sort tous très bien sur le vélo, mais Rémi a quand même plus de « cannes », il peut développer plus de puissance. En tout cas sur une passe, il serait devant.

Qui a le meilleur jeu d’acteur lorsqu’il s’agit de tourner une publicité ?

tuberculose: Je pense que je pourrais être plutôt bon.

 
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