Le juge Thomas Jacques s’est rangé du côté de la poursuite pour déterminer la peine du jeune contrevenant, jeudi au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce. Me Marie-Andrée Veilleux avait suggéré une peine de 12 à 14 ans de prison.
Le jeune Beauceron a fait 32 victimes, dont 29 jeunes filles mineures, entre 2018 et 2021. Il est accusé d’agression sexuelle, de leurre informatique, de harcèlement criminel et de plusieurs manquements aux ordonnances, entre autres.
La dénonciation d’une victime de Sherbrooke a contribué à déclencher l’enquête. La majorité des victimes sont originaires de la Beauce.
Roussel a séduit les jeunes filles sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux croyaient même avoir une relation avec l’accusé, mais il s’agissait d’une ruse pour les amener à avoir des relations sexuelles avec lui.
Le jeune homme « impulsif » a fait de la sexualité un « mode d’évitement », a résumé le magistrat dans sa décision. Son risque de récidive est considéré comme élevé et l’accusé démontre avoir des besoins criminogènes « multiples et persistants ».
Jonathan Roussel ne s’était pas exprimé au moment des observations sur la peine. Son avocat avait suggéré une courte peine de cinq ans, suivie d’une probation afin de se concentrer sur la réadaptation et la guérison de son client. Roussel a déjà passé trois ans derrière les barreaux, puisqu’il est détenu depuis son arrestation en juillet 2021.
«Je voulais m’excuser pour tout ce que j’ai fait. Je continue de travailler sur moi-même pour devenir plus conscient et m’améliorer en tant que personne. Je fais toutes les démarches qui me sont proposées en détention pour essayer de m’améliorer”, a déclaré jeudi l’accusé.
Il lui reste un peu plus de huit ans de détention à purger, si l’on soustrait sa détention provisoire.
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