Le printemps, saison de l’espoir

Le printemps, saison de l’espoir
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Dans la magie du printemps qui renaît, conseille l’écrivain Xavier Patier, l’heure n’est plus à vivre dans l’obsession du péché, mais à se risquer dans la vérité de l’amour.

Avril transforme le paysage à toute vitesse. De ma fenêtre, d’une heure à l’autre je vois les bois changer de couleur et les couches des champs gagner en profondeur. Le marron devient vert et le vert devient bleu. Le relief est construit. Les collines sautent. Le monde s’agrandit. Les milliards de feuilles pourries nourrissent les milliards de nouvelles feuilles. Comme la Source du Temple d’Ézéchiel, l’eau qui alimente les forêts – il ne cesse de pleuvoir depuis le début de la semaine – devient un ruisseau, un torrent, une rivière infranchissable ; mais cette rivière est faite de branches et de fleurs. Et lorsque le soleil revient, parce qu’il ne tarde jamais à se montrer en ce temps d’averses, il découvre un monde inconnu et éblouissant.

Cette photo du paradis

Toutes nos vies sont résumées dans cette image de paradis en construction et tous nos combats sont dans la vitre où un premier bourdon, entré dans mon bureau je ne sais comment, se cogne inlassablement avant de s’enfuir dans le bleu quand je décide de l’ouvrir. à lui.

Dans la magie du printemps, l’heure n’est plus à vivre dans l’obsession du péché, mais à s’aventurer dans la vérité de l’amour.

Pendant que le bourdon s’échappe et disparaît, emportant avec lui son bourdonnement, je pense à une phrase de Léon Bloy que Jacques Maritain évoque dans son premier journal, datant de l’époque précédant sa conversion : « Il n’y a pas un seul pécheur en enfer, car Jésus aime les pécheurs. En enfer, il n’y a que des méchants » (je cite de mémoire). Cher Léon Bloy, je ne connais pas de vérité plus réconfortante que celle-là !

La seule vraie tristesse

Dans la magie du printemps, l’heure n’est plus à vivre dans l’obsession du péché, mais à s’aventurer dans la vérité de l’amour. La méchanceté est l’hiver du monde. Les péchés sont des feuilles mortes sur lesquelles se nourrit l’humus de la rédemption. La seule vraie tristesse n’est pas d’être pécheur, c’est d’être méchant.

Mais aucun de nous n’admet être mauvais. Fier, distrait, maladroit, d’accord. Mais jaloux, lâche, méchant, jamais ! Voir un instant la réalité de notre méchanceté pourrait nous en libérer, lorsque le soleil d’avril nous inonde. Le méchant qui voit sa méchanceté en face redevient un pauvre pécheur.

 
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