Un Tour décidément imprenable pour Chaumont

Un Tour décidément imprenable pour Chaumont
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La saison s’est terminée mercredi 17 avril, en demi-finale du « play-off » à Tours, pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne. Comme un éternel recommencement auquel le Haut-Marnais ne parvient pas à échapper au fil des années : une véritable désillusion pour un collectif cevebiste pourtant attachant et talentueux.

Ils ont été nombreux à pleurer au coup de sifflet final de cette demi-finale retour perdue une nouvelle fois contre Tours (3-1), mercredi 17 avril, dans la moitié de terrain Chaumont. Il faut dire que les Cévebistes y ont toujours cru, jusqu’au début du quatrième set, dans cette salle incandescente de Robert-Grenon. Trois premiers tours au suspense haletant, dont le premier a tourné en faveur des visiteurs dès le premier, semblant même inverser une tendance psychologique trop souvent constatée entre les deux effectif, en faveur de Tours.

Jusqu’au « 11-15 » dans le deuxième acte, la question se pose : les têtes haut-marnaises seraient-elles cette fois plus solides que celles de leurs adversaires ? Au tableau d’affichage, la question est légitime. Toutefois, sur le terrain, les données sont légèrement différentes. Le CVB 52 a bénéficié, depuis le coup d’envoi, d’une efficacité incroyable au travers de l’axe, insufflé par le talent d’un Joseph Worsley déjà étincelant, accompagné de la prestation majuscule de Patrick Gasman et de son capitaine et compatriote Daniel McDonnell.

En revanche, au bout du filet, le scénario est tout autre. Patrik Indra a déjà été remplacé depuis de nombreuses minutes par Pierre Tolédo qui, heureusement pour sa famille, fait le boulot, mais est bien moins utile que son titulaire. Tandis que Victor Cardoso, de son côté, ne parvient pas à trouver la moindre faille dans l’attaque et erre comme une âme perdue dans le service. A tel point que lorsque le « pilier » finlandais, Niko Suihkonen, commence à craquer à ce moment du jeu (pénétration dans le camp adverse à 13-15, attaque hors-jeu à 19-19 et service sorti à 24-23) , les Cévebistes se retrouvent sans solution sur les ailes ou aux « trois mètres ».

De quoi réduire fortement le « champ des possibles » dans la lecture du jeu tourangeau, et faciliter le retour des locaux.

Une évaluation moyenne

Un scénario qui va se répéter dans le troisième set sur des bases certes différentes, puisque c’est CVB 52 qui rattrape son retard, mais qui échoue pour les mêmes raisons en finale. Dans ce contexte environnemental, la pression de l’enjeu et le sentiment d’impuissance malgré les efforts déployés, le chemin est libre pour le champion de France en titre dans un quatrième tour au cours duquel les hommes de Silvano Prandi ne trouveront ni la force ni l’esprit de revenir. .

Une véritable désillusion pour cet effectif qui, cette saison, semblait réellement avoir les qualités collectives pour atteindre tout autre objectif. Au final, le CVB 52 a perdu la Super Coupe en début de saison, s’est incliné dès le premier tour de Coupe d’Europe contre un concurrent du championnat (Nantes), et est sorti au premier tour de Coupe de France face à Poitiers (onzième). . de la saison régulière), et échoue en demi-finale des « play-offs ». Peut-être le moins glorieux des résultats des dernières saisons pour le club haut-marnais, si l’on excepte cette position de leader en saison régulière, pour laquelle Silvano Prandi et les autres répètent tout au long de la compétition qu’elle ne reste que purement anecdotique.

Le paradoxe d’une saison aussi passionnante à suivre aux côtés d’un collectif irréprochable dans son attitude, son comportement au quotidien et sa détermination. Certains éléments, et non des moindres, seront encore là la saison prochaine pour tenter de viser plus haut : les regards sont déjà tournés vers demain.

Laurent Génin

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Patrick Gasman termine très fort

Joseph Worsley (0 att., 2 suite, 0 série, 0 faute grave) : Le passeur chaumontais aura donc terminé sa première saison sous le maillot haut-marnais avec une dernière prestation de qualité. Avec un jeu très clairement centré sur ses centraux, l’Américain a forcément surpris l’organisation tourangeau dès le coup d’envoi. Mais sa clairvoyance n’aura pas toujours trouvé récompense, en revanche, avec ses « astuces »
de filet » très clairement en dessous de leurs prestations habituelles.
Niko Suihkonen (6 attaques sur 15, 1 con., 0 set, 7 fautes graves) : Le Finlandais n’a pas tenu toute la demi-finale, malgré le rôle précieux qu’il a continué à jouer en début de match. Il a ensuite commis trop de fautes directes inhabituelles, notamment sur des points clés. Mais cela aura été, sans aucun doute, l’une des grandes révélations de cette saison.
Daniel McDonnel (11 attaques sur 15, 0 suite, 1 série, 32 fautes directes) : Forcément le contexte était particulier pour le central chaumontais (lire le fait du match). Mais pour le dernier duel de sa carrière, l’Américain s’est montré à la hauteur de sa réputation. Efficace en attaque et au service notamment, il n’a pas baissé les bras. Bien sûr, il aurait préféré terminer son voyage autrement…
Victor Cardoso (6 attaques sur 18, 1 con., 0 sets, 9 fautes directes) : Le Brésilien a complètement raté sa demi-finale : dommageable pour ce joueur qui a tant fait la différence cette saison. Il termine l’année sur une fausse note, mais aura certainement l’occasion de progresser encore l’année prochaine.
HOMME DU MATCH : Patrick Gasman (14 attaques sur 22, 3 suite, 0 set, 6 fautes directes) : Le centre américain a terminé le championnat avec peut-être sa « plus grosse » performance de la saison. Très efficace en attaque et combatif en contre, il ne lui a finalement manqué que sa qualité de service, qui était l’une de ses armes favorites en fin de compétition.
Sebastian Closter (libéro) : L’Argentin, un peu moins visible que lors du match aller, comptait néanmoins sur son éternelle combativité pour rester dans son match. Communiquer beaucoup avec ses partenaires,
lui aussi était visiblement très déçu de cette fin de voyage.
Patrik Indra (9 attaques sur 20, 0 suite, 1 série, 6 fautes directes) : Comme son ami « tireur du bout du filet », Victor Cardoso, l’équipe aurait eu besoin de plus d’efficacité de la part de ses « pointus ». Autoritaire et capable de se sortir de situations très compliquées tout au long de la saison, il n’a pas pu, lors des deux matches face à Tours, s’extirper du piège tendu par les Tourangeaux.
Michael Marshman (1 sér., 1 faute grave) : Entré à la fin de chaque set, l’Américain n’a pas eu la même influence sur le jeu que ses amis américains du centre, malgré une qualité de service plus satisfaisante que Patrick Gasman.
Pierre Tolédo (4 attaques sur 9, 1 set, 1 faute directe) : Dès son entrée en jeu, le jeune attaquant chaumontais a pris ses responsabilités, tant en attaque qu’au service. Un réalisme quelque peu effacé
après, même s’il est resté très concentré sur son rôle.
Filip Sestan (3 attaques sur 3, 3 fautes directes) : Le Croate a fait son travail au filet, mais n’a pas apporté ce petit « supplément d’âme » qui aurait réellement servi à dynamiser l’équipe.

Résultats et programme

MARMARA SPIKELIGUE
Demi-finales retour (mercredi 17 avril)

Tours – CVB52 3-1 (23-25, 27-25, 26-24, 25-18) (3-2 match aller)
Saint-Nazaire – Tourcoing 1-3 (25-20, 19-25, 21-25, 18-25) (3-1 aller)
Demi-finale soutien (samedi 20 avril, 20h)
Tourcoing – Saint Nazaire

LIGUE FÉMININE
Demi-finale retour

Le Cannet – Nantes 1-3 (23-25, 18-25, 26-24, 26-28) (1-3 aller)
Mulhouse – Paris/Levallois 2-3 (18-25, 23-25, 26-24, 25-20, 13-15) (3-1 aller)
Demi-finale soutien (vendredi 19 avril, 20h)
Paris/Levallois – Mulhouse

LIGUE B MASCULINE
Finale aller

Ajaccio – Cannes 1-3 (24-26, 27-25, 20-25, 18-25)
Finale retour (dimanche 21 avril à 16h, « set doré » en cas d’égalité)
Cannes-Ajaccio

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