«Christian Brunier a menti aux Genevois»

«Christian Brunier a menti aux Genevois»
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Dans son éditorial, notre rédacteur en chef Jérémy Seydoux revient sur les rebondissements de l’affaire de surfacturation de SIG révélés par Léman Bleu et la Tribune de Genève.

Le directeur de la SIG a menti aux Genevois, les yeux dans les yeux, en direct à la télévision. A plusieurs reprises, il a juré sur ce plateau qu’il n’était pas au courant de la surfacturation pratiquée par sa direction. Il a même annoncé par la même occasion ouvrir une enquête pour faire la lumière sur l’affaire. On entendait déjà surgir le refrain : « c’est pas moi, c’est plus bas ».

On voit aujourd’hui qu’il ne faudra pas chercher très loin, ni même très bas. Tout est soigneusement stocké dans la boîte email du réalisateur.

Christian Brunier a été alerté à plusieurs reprises sur ces pratiques en 2018. Le président du conseil d’administration de l’époque également : les emails sont clairs, documentés, cryptés, propres, sans appel.

Le lanceur d’alerte, un cadre supérieur, et pas n’importe qui, n’a pas été écouté. Les dirigeants du SIG ont sciemment agi contre les intérêts de la population genevoise.

Après tout, 22 millions, c’est un petit détail quand on nage par milliards.

Or, avoir conscience des pratiques illégales, fermer les yeux, continuer à prendre le mauvais chemin, épater tout le monde et ralentir les enquêtes, cela risque surtout d’intéresser la justice.

Quand nous sommes à la tête d’un monopole d’État et que nos clients sont en réalité nos propriétaires, les contribuables, nous nous comportons différemment. Avec un salaire faramineux de 370’000 francs annuels, Christian Brunier n’était pas à la hauteur.

Une position d’autant plus décevante pour quelqu’un a priori attaché aux services publics. Avant d’occuper ce poste, Christian Brunier a néanmoins présidé le Parti socialiste, et fut député de cette République.

Pourquoi ces mensonges ? Où est passé l’argent ? Sommes-nous sûrs de payer le bon prix ? Y a-t-il d’autres dysfonctionnements ? Il n’y a désormais plus aucun tabou qui empêcherait les Genevois de légitimement se poser ces questions tant on les a moquées.

Nous espérons que les GIS retrouveront le chemin de la transparence. Quant au réalisateur, la voie de sortie semble évidente.

 
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