Pourquoi les hôpitaux et cliniques privés de Gironde pourraient fermer temporairement

Pourquoi les hôpitaux et cliniques privés de Gironde pourraient fermer temporairement
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Par Juliette Cardinale
Publié le

18 avril 24 à 18h37

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La pilule ne transite pas par les cliniques et hôpitaux privés en Gironde, comme dans toute la France. L’annonce tarifs hospitaliers pour 2024, avec une hausse de 4,3% pour les structures publiques contre 0,3% pour les privées, est « insultante » pour la profession.

Les établissements privés ont donc menacé arrêter toutes leurs activités à partir du 3 juin. Un « mouvement historique » appelé par la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et soutenu notamment par les directions et salariés du privé et les syndicats de médecins spécialistes.

L’offre de soins en danger

« La non-réévaluation des tarifs est une mettre en danger de la prise en charge des patients et de la pérennité des établissements», a lancé ce jeudi 18 avril Bertrand Mignot, administrateur du FHP Nouvelle-Aquitaine et directeur de la clinique Saint Augustin à Bordeaux.

« 90 % de nos revenus proviennent sécurité sociale “, a détaillé Didier Delavaud, administrateur du FHP Nouvelle-Aquitaine et directeur général des territoires Pays de Loire et Nouvelle-Aquitaine pour Vivalto Santé.

Avec une augmentation à 0,3% alors que l’inflation est supérieure à 4%, on passe au négatif. Si cela n’est pas réévalué, il y aura des conséquences sur la masse salariale.

Didier Delavaud

Moins de salariés, donc plus d’attente, moins d’accompagnement et perte de chance pour les patients, résumer les administrateurs FHP

En région Nouvelle-Aquitaine, l’hospitalisation privée représente 34% de l’offre de santé (10 769 lits et places autorisés) et 58 % des actes chirurgicaux réalisés.

Mais la non-réévaluation des tarifs conduirait également à la fermeture des hôpitaux et cliniques privées. La disparition des établissements privés, nécessaires à la « fourniture de proximité », aurait «des conséquences irréparables et désastreux », a prévenu Didier Delavaud.

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“Appuyez sur celui qui s’en sort plutôt bien je ne vais pas aider celui qui va mal», a insisté Bertrand Mignot. « Avec des attentes encore plus longues, les patients renonceront à se faire soigner ou se tourneront vers un service public d’urgence déjà saturé. »

« Notre système de santé est basé sur la complémentarité entre le public et le privé », a ajouté Didier Delavaud.

Une décision pleine de sens

« Colère, dépit ou inquiétude », le raisons de mobilisation du 3 juin varient selon les professionnels selon Didier Delavaud.

« C’est compliqué d’envisager l’arrêt d’une activité de santé. C’est un mesure aux conséquences graves sur les patients, les praticiens et le personnel », poursuit Bertrand Mignot.

Les professionnels de santé espèrent encore pour ne pas y arriver, si les discussions avec le gouvernement aboutissent à une augmentation des prix suffisante.

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