«C’est de l’électoralisme pur qui me fait vomir»

«C’est de l’électoralisme pur qui me fait vomir»
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Ludivine de Magnanville est en colère. C’est avec stupéfaction que l’ancien président de la Fédération Horeca bruxelloise a découvert, en lisant le DH, que le PS préparait un plan pour sauver le secteur horeca. “Pendant trois ans, mon travail a consisté à négocier avec le monde politique. Et ce que j’entends aujourd’hui dans la bouche du PS, c’est un électoralisme qui me fait vomir.»

« Tout ce que nous avons proposé pendant deux ans et demi, à chaque conclave budgétaire, à chaque urgence soulevée par le secteur, à chaque sonnette d’alarme que nous avons tirée, n’a jamais été entendu. Et là, à deux mois des élections, on se rend compte que la restauration et les entrepreneurs valent quelque chose et sont dignes d’intérêt. C’est scandaleux”ajoute celui qui est également candidat DéFI pour la Région bruxelloise.

Ludivine de Magnanville, qui porte également la double casquette de chef d’entreprise, voit de l’hypocrisie chez le leader du parti socialiste. Il y a quelques semaines, le président du PS, Paul Magnette, déclarait que les salariés ne devaient pas se tromper d’adversaire et que s’ils souffraient, c’était à cause des patrons. Quelques jours plus tard, il affirmait qu’il fallait sauver le secteur de la restauration, qui concentre une grande partie des petits entrepreneurs. “On assiste à un pur électoralisme qui est honteux, comme si le PS avait compris que les patrons et le monde de l’hôtellerie pouvaient voter. Mais il fallait d’abord le faire. »

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Le candidat Amarante affirme avoir rencontré le patron du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, en décembre, mais cela “Rien n’est sorti de cette réunion.” La question des emplois flexibles est encore plus difficile. Fin février, les fédérations régionales de l’hôtellerie ont saisi la Cour constitutionnelle de trois mesures restrictives contenues dans la nouvelle législation sur les emplois flexibles. Aujourd’hui, les socialistes se disent prêts à revoir le système »,mais l’augmentation des charges sur les flexi-jobs est due aux socialistes.»

« Nous sommes arrivés il y a deux ans avec une proposition visant à ne pas taxer les pourboires. Tout le monde était d’accord mais cela n’a jamais été mis en œuvre. [Le ministre socialiste fédéral de l’Économie] Pierre-Yves Dermagne a répondu que ce n’était pas sa responsabilité mais celle de Vincent Van Peteghem [ministre CD&V des Finances].»

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Ludivine de Magnanville est également en colère contre la proposition « sans fondement » de promouvoir les bas salaires. “Savent-ils combien coûte un plongeur ? La réalité est que lorsque l’on cherche à promouvoir le fait qu’un employé augmente ses compétences, au final, l’augmentation brute n’entraînera que très peu de gain net.

Elle termine par ces mots : «Ils sont complètement déconnectés. Ils ont seulement vu que le PS perd des voix au niveau des entrepreneurs et ils essaient de les récupérer. Mais c’est juste ‘com’.

 
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