trois diplomates français ont demandé à quitter le territoire sous 48 heures

trois diplomates français ont demandé à quitter le territoire sous 48 heures
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Cette fois, ce sont les expulsions de trois diplomates français qui s’ajoutent aux nombreux dossiers compliqués qui empoisonnent les relations entre les deux pays. Le ministère burkinabé des Affaires étrangères a annoncé dans une note, jeudi 18 avril, que ces trois des diplomates, dont deux sont enregistrés comme conseillers politiques, sont déclarés “persona non grata” sur le territoire burkinabé. Officiellement, Ouagadougou leur reproche « activités subversives », ce qui veut dire tout et rien. Ils sont accusés d’avoir tenu des réunions avec des membres de la société civile.

Le 1er décembre 2023 déjà, quatre responsables français – agents du renseignement selon les autorités burkinabè, techniciens de maintenance informatique, selon une Source diplomatique française – avaient été arrêtés à Ouagadougou, puis mis en examen et incarcérés. Ils sont désormais assignés à résidence. Un an plus tôt, en 2022, le gouvernement burkinabé avait expulsé deux Français travaillant pour une entreprise au Burkina Faso, soupçonnés par les autorités d’être des espions.

En mars 2023, on se souvient de la dénonciation de l’accord militaire de 1961 par le Burkina Faso, qui avait entraîné le départ des militaires français basés près de la capitale. On peut également ajouter la suspension de la liaison directe Air France Paris-Ouagadougou, ou encore la suspension également des médias français qui émettent au Burkina dont Le Monde, Radio France Internationale, France 24, Jeune Afrique et LCI.

Cet incident ne devrait pas changer grand chose à la « non-relation » qui existe entre les deux pays, mais pour l’heure, la France explique que cette décision est tout simplement injustifiée. Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, regrette cette expulsion de « Du personnel français, dont certains étaient affectés à l’ambassade de France au Burkina Faso » : « Nous rejetons les accusations infondées portées par les autorités burkinabè contre nos agents », déclare-t-il. Défendre une présence et des activités qui s’inscrivent « pleinement dans le cadre des Conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires »le porte-parole ajoute : « La décision des autorités burkinabè ne repose sur aucun fondement légitime. On ne peut que le déplorer.»

La France s’arrête là dans ses commentaires, une manière de dire que cela ne mérite pas plus, tant l’affaire est ridicule. D’autant que Paris n’attend vraiment plus grand chose des autorités burkinabè. Paris sait que le pays s’est tourné vers les Russes, à l’image de ce qui se passe au Mali ou au Niger et plus généralement au Sahel.

Pour la diplomatie française, la question est de savoir si le pays sombrera dans une dictature pure et simple, ou si la population, sentant le danger, aura la force de réagir et d’affronter les militaires et la junte qui ont pris le pouvoir. pouvoir après le coup d’État de janvier 2022.

Mais une chose est sûre, il n’y a pas d’élections en vue et le chapelet des autorités, qui consiste à agiter le chiffon français pour dire que tout va mal, va commencer à s’user car la France a réellement quitté le pays. Cela fait un an maintenant, et force est de constater que depuis, le pays sombre malgré la prise de pouvoir totale par les militaires. Les massacres se poursuivent dans tout le pays et les promesses de paix promises aux Burkinabés par la junte sont tout sauf une réalité.

 
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