Tôt ce mercredi matin à Fleix, les pêcheurs en charge de cette opération de récolte de silure en Dordogne ont découvert que les 40 casiers installés la veille au soir avaient été saccagés et sortis de l’eau. Les boîtes de conserve utilisées pour capturer ces énormes poissons ont été éventrées à coups de lame, une à une. Au total, il y a 1 000 euros de dégâts.
Espèces menacées
«Ça coupe la jambe et c’est décevant», confie Frédéric Delmarès, le patron de l’entreprise en charge de ces pièges. Ce n’est pas la première fois que cette situation se produit, mais cette fois, l’ampleur est impressionnante. Il pense que ce sont les pêcheurs qui sont derrière ces actes de vandalisme. “Ce qui les intéresse, c’est d’attraper les plus gros poissons, mais il y en a trop dans la rivière et ils ne grossissent plus”, il dit. La preuve, ce que l’on pêche en Dordogne à la même taille que la Garonne pèse en moyenne 10 kilos de moins.
Avec ce manque de nourriture pour les poissons, les poissons-chats se tournent vers d’autres cibles, comme les migrateurs comme le saumon ou la lamproie. Cela menace les populations de ces poissons qui nagent en amont. Ainsi, une pêche est organisée avec la préfecture de la Dordogne pour récolter quelques silures. Le patron de l’entreprise fait un lien entre le poisson-chat et le sanglier.
Enquête ouverte
Ceux-ci sont espèces qui prolifèrent et dans le cas du poisson-chat, ils mettent en danger “l’équilibre” dans les cours d’eau selon François Delmarès. “Nous réduisons leur nombre uniquement parce qu’ils sont très nombreux, mais tout le monde ne s’en rend pas compte car cela se produit sous l’eau”il ajoute.
Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie pour tenter de retrouver le(s) responsable(s). Sur les réseaux sociaux, certains pêcheurs dénoncent la présence de casiers, et certains vont même jusqu’à appeler à la destruction de ces derniers. Entre-temps, l’entreprise a tout de même pu reprendre son activité grâce à un stock toujours bien approvisionné.
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