La Tour Errante revient à La Tour-de-Peilz

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Le verbe de Prévert sonnera dans la Tour Errante

Publié aujourd’hui à 14h59

Il se dresse place des Terreaux depuis vendredi dernier. La Tour errante, théâtre en bois de trois étages inspiré du célèbre Globe de William Shakespeare, prend de nouveau ses quartiers à La Tour-de-Peilz pour le Festival de la Tour. Après 2018 et 2021, cette troisième édition se tiendra du 23 avril au 12 mai, trois semaines de théâtre et de musique faisant la part belle à la parole sous toutes ses formes.

Parmi les dix spectacles sélectionnés par Steve Riccard et Olivier Lambeletco-directeurs artistiques (lire la boîte), on tient une place à part dans la programmation : « Les enfants du paradis » de leur compagnie Les Exilés, productrice du festival. Il s’agira de leur quatrième création dans le théâtre ambulant conçu en 1993 à Fribourg après “Cyrano de Bergerac” (2014), « Ruy Blas » (2018) et « Les Trois Mousquetaires » (2021).

Adaptée du film de Marcel Carné réalisé en 1945 sur un scénario de Jacques Prévert, la pièce marque vingt ans d’une aventure théâtrale commencée pour le duo à Paris avec leur compatriote Arnaud de Ribaupierre et l’actrice française Aurélie Reygner.

“Nous étions quatre comédiens exilés à Paris, nous avions des rêves plein la tête et le goût du théâtre avec des mots”, raconte Steve Riccard, à la fois acteur et metteur en scène de la nouvelle pièce. Nous avons également été fascinés par la période que dépeint « Les Enfants du Paradis », le 19ee siècle et les pièces jouées sur le boulevard du Crime, et celle à laquelle appartiennent le cinéma et les acteurs comme Pierre Brasseur, Jean-Louis Barrault, Arletty.

Il incarnera lui-même le rôle joué par Brasseur dans la pièce (Frédérick) tandis que son ami Olivier Lambelet incarnera le mime Baptiste, joué par Barreau au cinéma. Nouvelle venue dans la troupe dans le rôle de Garance, Olivia Csiky Trnka aura le plaisir de prononcer la réplique la plus célèbre du film : « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment, comme nous, d’un si grand amour. »

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La scène et la vie

Monter cette œuvre narrant le destin de quatre artistes, leurs parcours et leurs amours prenait tout son sens pour le duo, après vingt ans et autant de spectacles montés avec Les Exilés. « Situé à Paris, qui reste la Mecque du théâtre, le texte parle du rapport entre la comédie et la vie et des histoires d’amour qui, si elles ne sont pas forcément heureuses, nourrissent la scène. Il dit finalement que le théâtre, c’est la vie, et que la vie, c’est le théâtre, observe Steve Riccard. Nous nous sommes reconnus dans cette histoire.

Dans la Tour vagabonde, près d’une vingtaine de comédiennes, dont une majorité d’artistes francophones ayant déjà travaillé avec la compagnie, donneront vie à selon les mots de Prévert, respecté à la lettre. La dramaturgie sera recentrée sur l’histoire entre Garance et Baptiste. « C’est un texte écrit pour être dit originalement, donc adaptable à la scène », précise Steve Riccard.

Esprit acrobate

La mise en scène profitera de la structure particulière de la Tour Errante, le paradis du titre faisant référence au pigeonnier, le dernier étage des théâtres, là où les places sont les moins chères et où se ruent les personnages de la pièce. « La Tour a une architecture qui donne vie à ce qui s’y passe de manière très intime, avec une grande proximité entre les artistes et le public », décrit Steve Riccard. Cela rappelle également un esprit acrobate qui résonne avec le savoir-faire théâtral raconté dans « Les Enfants du Paradis ». Un acrobate était également inclus dans la pièce.

Le rêve désormais pour Les Exilés ? Pouvoir filmer leur nouvelle création comme ils avaient pu le faire depuis deux ans avec « Le destin de Jean-Louis » et quatre avec « Cyrano de Bergerac ». « C’est peut-être finalement ce que nous essayons de faire depuis vingt ans en faisant du théâtre », glisse Steve Riccard. Allez vers l’autre.

Léa Gloor est journaliste à la rubrique culturelle depuis 2023. Elle couvre entre autres l’actualité du spectacle vivant et des séries. Diplômée en 2014 de l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel, elle a auparavant travaillé pour ArcInfo.Plus d’informations @LeaGloor

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