Par Pauline Defoix
Publié le
18 avril 24 à 7h04
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Les pigeons. Ces oiseaux au plumage généralement gris donnent du fil à retordre aux communes. Et pour cause, les pigeons provoquent des dégâts qui les obligent alors à entreprendre des travaux de rénovation de leurs bâtiments.
Plusieurs méthodes et peu de résultats
Et à Saint-Saëns (Seine-Maritime)pour tenter d’apercevoir le bout du tunnel, les élus ont tenté plusieurs méthodes : faire appel à un trappeur agréé par l’Etat il y a près de 10 ans.
Cette méthode avait également suscité une certaine controverse parmi les habitants et les militants écologistes. En 2022, un fauconnier s’est efforcé de réguler la population en faisant peur.
Mais les élus de Saint-Saën ont toutefois constaté que ces techniques n’ont pas eu l’effet escompté. Alors aujourd’hui, ils ont choisi d’essayer une nouvelle méthode : stérilisation œufs.
C’est vrai qu’on ne savait plus vraiment comment aborder le problème et surtout comment en voir le bout.
Après recherche, « nous avons décidé d’opter pour cette méthode, en espérant qu’elle serait plus efficace », dit-il.
Comment sont stérilisés les œufs de pigeon ?
Les œufs sont stérilisés à l’aide de grains de maïs. «Enduits d’un antiparasitaire, ils ont un effet contraceptif», explique Gilles Frelaut.
“En nourrissant les animaux dominants, ceux qui se reproduisent, mangent le plus et ont une longue espérance de vie, on réduit progressivement la population.” Il faut toutefois souligner « que cette technique ne les éradique pas ».
Pour savoir combien de doseurs devront être installés et quelle quantité de grains devra être utilisée, un premier audit devra être réalisé par l’entreprise belge qui interviendra.
Il faut pouvoir quantifier la population de pigeons présente aujourd’hui à Saint-Saëns et cibler les bons pigeons.
Une technique qui a évidemment un coût. « L’intervention de l’entreprise était estimée à 10 000 € sur au moins deux ans », précise Gilles Frelaut.
Des chiffres à prendre avec précaution, “puisque cela dépendra du nombre de pigeons qui seront comptés ainsi que de la quantité de grains nécessaires”.
Près de 30% de pigeons en moins d’un an
Cette technique, selon l’entreprise, permet de réduire la population de pigeons de 20 à 30 % après un an de traitement puis de 60 à 80 % après 4 à 5 ans. Toujours selon l’entreprise, dans 33 villes belges, la population a diminué de 26% lors de la première saison de reproduction, de 42 la deuxième, de 53 la troisième et enfin de 87% la quatrième. Des chiffres qui semblent prouver l’efficacité de cette méthode.
Ces céréales sont-elles dangereuses pour les autres animaux ?
« Les grains ont été dimensionnés de manière à ce que les autres animaux ne puissent pas les manger. De plus, les animaux qui mangeraient les pigeons morts ne risqueront pas d’être empoisonnés par les grains stérilisants ingérés par le pigeon », affirme l’élu.
Y a-t-il une autre solution ?
Le pigeonnier en est une autre. Mais le 1euh Le député doit admettre « que cela représente un coût important qui s’élève à 30 000 €. Et là encore, concernant l’efficacité, nous ne sommes sûrs de rien.»
Cette technique sera-t-elle la bonne ? La commune de Saint-Saëns parviendra-t-elle à vaincre la prolifération des pigeons ? Un dossier à suivre.
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