Il s’agit d’une avancée majeure pour la santé publique. Le Maroc a atteint une espérance de vie très élevée, selon les projections du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui note qu’elle s’élèverait à 77 ans, marquant une étape importante dans l’amélioration des conditions de vie des Marocains. .
Cette progression est particulièrement notable chez les femmes, qui bénéficient d’une espérance de vie moyenne de 77,6 ans, légèrement supérieure à celle des hommes, estimée à 76,4 ans. Cette différence s’explique en partie par la baisse des taux de mortalité et l’amélioration continue des conditions de vie, ainsi que par l’augmentation du nombre d’établissements de santé à travers le pays.
Le rapport du HCP révèle que le nombre de grands hôpitaux est passé de 155 en 2012 à 178 en 2020, tandis que le nombre total de lits est passé de 33 000 à 38 000. Dans le même temps, le nombre de centres de santé et de cliniques spécialisées a connu une augmentation, traduisant un renforcement des infrastructures sanitaires.
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Les défis persistent malgré les progrès
Malgré ces progrès, le rapport met en évidence des défis persistants, notamment les disparités régionales et la pénurie de personnel qualifié. La densité de médecins et paramédicaux reste faible, avec respectivement 7,5 et 9,7 professionnels pour 10 000 habitants en 2020. Par ailleurs, ces ressources sont inégalement réparties, certaines régions comme Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat étant mieux dotées que d’autres, comme Drâa-Tafilalet et Guelmim-Oued Noun.
Pour y faire face, le gouvernement a répondu à ces défis en allouant davantage de fonds au secteur de la santé, dans l’espoir d’améliorer l’accès aux soins pour l’ensemble de la population. Le budget de la santé a ainsi connu une augmentation substantielle, passant de 13,8 milliards de dirhams en 2012 à 19,5 milliards en 2020, avec pour objectif l’expansion des infrastructures, l’amélioration de la qualité des services et l’augmentation de la couverture sociale.
Toutefois, l’analyse des coûts des soins de santé révèle un tableau mitigé. Si certains médicaments, comme les antibiotiques et les antihypertenseurs, sont devenus plus abordables, d’autres services et produits ont vu leurs prix augmenter. Les coûts des séjours hospitaliers sont restés stables, mais ceux des équipements et dispositifs thérapeutiques, comme les prothèses et les implants, ont grimpé.
Le Maroc dispose ainsi d’un système de santé en évolution rapide, caractérisé par une espérance de vie croissante. Même si des défis subsistent en termes de ressources humaines et financières, la tendance générale est positive. Le rapport souligne la nécessité de réduire les inégalités régionales, de renforcer les soins préventifs et d’améliorer la qualité des soins, afin de garantir un avenir sain à tous les citoyens.
