Deux écoles de l’Oise évacuées à cause d’un obus apporté par un élève pour « illustrer la leçon du jour »

Deux écoles de l’Oise évacuées à cause d’un obus apporté par un élève pour « illustrer la leçon du jour »
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Ce jeudi matin, vers 9 heures, l’école primaire Albert-Camus, ainsi que l’école maternelle Charlotte-Dussarps, toutes deux situées à Maignelay-Montigny (Oise), ont été totalement évacuées. Les quelque 120 élèves ont quitté l’école pour être accueillis dans la salle communautaire, un périmètre de sécurité a été installé. C’est un élève de CM2 qui a apporté en classe un obus, de la Première Guerre mondiale, « pour illustrer la leçon d’histoire du jour ».

Alerté, le professeur a alors immédiatement donné l’alerte, permettant l’intervention rapide des services de déminage, arrivés vers 10 heures, pour la désamorcer. Les coquilles sont ensuite récupérées, stockées et régulièrement détruites. En fin de matinée, les élèves ont pu regagner leur classe sans difficulté.

Et pour certains, retrouver leurs proches à l’heure du déjeuner… « Mamiiiie », raconte Kei-Line, lorsqu’elle retrouve sa grand-mère devant le portail de l’école. La petite fille est en CM2, dans la même classe que l’enfant qui a ramené la coquille. «Je savais de quoi il s’agissait parce que nous travaillons actuellement sur la Première Guerre mondiale», dit-elle. « Mais je n’avais pas peur parce que les professeurs nous ont rassurés. »

« Les agriculteurs continuent d’en trouver »

Emmitouflée dans sa parka marron, Christelle attend avec impatience que son fils la rejoigne pour qu’il lui raconte ce qui s’est passé. « J’espère au moins que l’élève aura une bonne note, après toute la mobilisation qu’il a créée, même si ses parents ne doivent pas être contents… » Pour Éric, beau-père d’un élève de CM2 : « L’élève de question ne devait pas savoir de quoi il s’agissait. Malheureusement, il y a des obus partout dans nos campagnes. »

En fait, cet incident est loin d’être un cas isolé. Il y a un mois, un autre obus avait été retrouvé dans une zone commerciale de Noyon, non loin d’une station-service. Là encore, les services de déminage ont dû intervenir. Car au fil des années, ces vestiges du passé ne cessent de remonter à la surface.

Il suffit d’une tempête, d’une inondation ou simplement de l’érosion du temps pour que ces armes de la Première et de la Seconde Guerre mondiale se retrouvent à l’air libre, donc à la portée de tous, en forêt ou au bord d’un chemin. « Chaque année, les agriculteurs en retrouvent constamment dans leurs cultures », rappelle le maire (PS) de Maignelay-Montigny, Denis Flour.

Et de préciser : « Quand vous les trouvez, vous devez appeler les pompiers ou la police et surtout ne pas vous en débarrasser seul. » Déplacer cet objet peut également être très risqué, il est donc conseillé de le laisser là, en attendant l’arrivée des services de déminage de la sécurité civile. Denis Flour évoque notamment le cas de ce citoyen qui avait déposé une coquille dans une déchetterie, “l’exemple à ne pas suivre”.

 
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