Où vivre si l’on est un couple marié, sans enfants, avec un revenu commun de 160’000 francs par an, pour avoir le plus d’argent une fois le loyer, les impôts et les taxes payés ? Réponse : Oberems, dans le district de Loèche, en Valais. Il vous reste la coquette somme de 106’500 francs pour (bien) vivre.
Oberems, du haut de ses 1300 mètres, éclipse en effet les 2137 autres communes suisses dans la comparaison établie par l’Institut suisse de politique économique (IWP) en exclusivité pour «20 Minuten». D’ailleurs, c’est à la montagne qu’il faut déménager si l’on veut avoir le plus d’argent possible une fois les impôts et le loyer payés. On retrouve ainsi juste derrière Oberems, les communes de Randa (VS), Zermatt (VS), Flims (GR), Anniviers (VS) et Laax (GR).
A l’inverse, les couples mariés les plus « malchanceux » vivent tout autour du Léman. Et la pire commune pour eux est Tannay (VD). En effet, il ne reste que 77’427 francs dans le portefeuille des couples une fois le loyer et les impôts déduits. C’est 29’000 francs de moins qu’à Oberems ! Derrière, on retrouve Cologny (GE), Coppet (VD), Saint-Sulpice (VD) et Genève.
Ce sont surtout les loyers élevés qui plombent les résultats de ces communes. «C’est vraiment cher ici», confirme Karina, une habitante de Tannay de 35 ans. Mais pas question de déménager : « La qualité de vie y est excellente. » C’est aussi l’avis de Kee, 47 ans. Il travaille à l’ONU à Genève: «A Tannay, tout est très familial, les habitants sont sympathiques et la situation au bord du lac Léman est fantastique.»
A noter que le classement ne change guère si l’on passe à un revenu brut annuel de 100’000 francs. Les rives du Léman sont toujours les plus mauvaises, même si c’est Cologny cette fois qui est la commune la plus mal lotie. Du côté des vainqueurs, on retrouve Flims (GR), Trun (GR) et Rossa (GR).
Les célibataires devraient aussi éviter les rives du lac Léman
La même comparaison réalisée à l’automne dernier, mais cette fois pour des célibataires gagnant 50 000 francs par an, révélait que c’était à Fontaines-sur-Grandson (VD) et Mauborget (VD) qu’il fallait s’installer pour avoir le plus d’argent. après déduction du loyer, des taxes et des frais. D’une manière générale, le Jura vaudois était très intéressant pour cette population. A l’inverse, les rives du Léman faisaient déjà pâle figure.
