Quelles expositions voir s’il vous reste du temps ? – .

Quelles expositions voir s’il vous reste du temps ?

Publié aujourd’hui à 7h52

La série « B », maintenant ! Il aurait pu contenir beaucoup plus de propositions, mais je m’en tiendrai à cinq. Dommage pour les autres…

Genève

« L’ordre des choses » au Musée d’Art et d’Histoire. Wim Delvoye fait encore des siennes. Le Belge succède ainsi pour la « carte blanche » annuelle à Jakob Lena Knebl, Jean-Hubert Martin et Ugo Rondinone. Ce sera le tour de la Genevoise américaine Carol Bove en 2025. Delvoye déploie un peu son stock à Genève, en mettant l’accent sur les roulements à billes. La chose peut être très bruyante. Il y a aussi une architecture gothique et beaucoup (trop) d’étiquettes de fromage « La vache qui rit ». L’exposition bénéficie d’un grand nombre de presse internationale invitée et elle a trouvé son public. Il me semble néanmoins que je peux trouver cela répétitif et finalement sans surprise. Le MAH présente également jusqu’au 1er septembre sa peinture française du XIXe siècle sous le titre « De bleu, de blanc, de rouge » au premier étage (Jusqu’au 16 juin https://mahmah.ch)

« Le surréalisme, le grand jeu » chez MBC-a. Plateforme10 vit sa saison surréaliste. Ses trois musées ont dû se mettre au service du mouvement lancé par André Breton en 1924. Le Mudac présente ainsi les objets, tandis que Photo Elysée propose une rétrospective Man Ray qui n’accueille aucune affiche. Le service du Musée des Beaux-Arts est divisé en deux. On y trouve un ensemble historique avec un fouillis de documentation et quelques très belles peintures de Salvador Dalí, Yves Tanguy, René Magritte, Kurt Seligmann et Leonora Carrington. Les femmes se voyaient mises en valeur. Le deuxième étage, d’un seul tenant, contient des pièces actuelles, de divers artistes. Il s’agit en fait d’une autre exposition, destinée selon moi à un autre public. Il me semble permis de se contenter de la première, qui contient en réalité beaucoup de choses. (Jusqu’au 25 août, https://mcba.ch)

Nicolas de Staël à l'Ermitage.

« Nicolas de Staël » à l’Ermitage. L’hommage a été coproduit avec le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, où il a déjà eu lieu il y a quelques mois. Lausanne propose une version réduite d’une centaine d’œuvres. Ce n’est pas pire, bien au contraire. Le parcours couvre toute la carrière de l’artiste, depuis ses rares créations survivantes depuis ses débuts jusqu’à son suicide dramatique à 41 ans en 1955. On y trouve de grandes pièces comme l’énorme « Parc des Princes » de 1952, prêté par un particulier. L’ancienne maison particulière des Bugnions sur les hauteurs de la commune donne un caractère plus intimiste à ce qui se perdait quelque peu sur les murs de France. A partir du 28 juin, l’Ermitage présentera la collection impressionniste de la Fondation Langmatt de Baden, dont les locaux sont actuellement en rénovation. (Jusqu’au 9 juin https://fondation-hertimage.ch)

Martigny

Anker retourne chez les Gianaddas.

« Anker et l’enfance » à la Fondation Gianadda. S’il y a une chose qui frappe dans l’œuvre du Bernois Albert Anker (1831-1910), c’est l’absence de personnages dans la fleur de l’âge. L’homme ne montre que des vieillards, des petites filles blondes, de gentils petits garçons et des nouveau-nés emmaillotés. Une sélection de ces peintures parfois sucrées est désormais présentée en Valais. Christoph Blocher fait bien entendu partie des grands prêteurs. Le tout se passe plutôt mieux que prévu dans cet espace d’exposition désormais orphelin de son créateur. Tout continue comme avant, avec une nouvelle direction bicéphale. Cet été verra la présence de Renoir et Cézanne de la Collection Walter Guillaume, l’Orangerie parisienne étant partiellement en construction. Fait ses débuts le 12 juillet. (Jusqu’au 30 juin https://gianadda.ch)

Zurich

Hodler mise en scène Nicolas PARTy au Kunsthaus.

« À propos de Hodler » au Kunsthaus. Quelle est l’actualité de Ferdinand Hodler cent six ans après sa mort en 1918 ? Je ne vois pas vraiment pourquoi la question pourrait intéresser, mais l’immense salle d’exposition du musée germanophone mêle actuellement les tableaux du peintre suisse le plus emblématique avec des créations contemporaines, généralement militantes. C’est l’occasion pour les amateurs de découvrir des tableaux méconnus du maître, tirés des réserves du Kunsthaus. Deux tableaux sont étonnamment mis en valeur par les peintures murales éphémères au pastel de Nicolas Party. Le reste n’est que brocante esthétique et bavardage pour auteurs de catalogues. L’institution présente également jusqu’au 14 juillet l’artiste pop austro-américaine Kiki Kogelnik au Chipperfield Bau. (jusqu’au 30 juin https://kunsthaus.ch)

Né en 1948, Étienne Dumont étudié à Genève qui lui furent de peu d’utilité. Latin, grec, droit. Avocat raté, il se tourne vers le journalisme. Le plus souvent dans les sections culturelles, il travaille de mars 1974 à mai 2013 à la Tribune de Genève, commençant par parler de cinéma. Viennent ensuite les beaux-arts et les livres. A part ça, comme vous pouvez le constater, rien à signaler.Plus d’informations

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