Le budget fédéral déposé mardi et les perspectives économiques permettent d’espérer plusieurs années d’amélioration pour l’économie canadienne, prévoit le fondateur de la société de gestion financière Fiera Capital.
«Nous sommes peut-être, potentiellement, au début d’un cycle économique qui peut durer cinq, six ou sept ans, qui est un cycle de croissance avec un taux d’inflation sous contrôle», a déclaré Jean-Guy Desjardins, président du conseil d’administration et chef de la direction mondial. de Fiera Capital, en entrevue à LCN mercredi soir.
Deux éléments se conjuguent pour donner un aperçu de cet avenir radieux.
« À court terme, le budget est stimulant, c’est-à-dire qu’il contribuera à stimuler la croissance économique au Canada. […] Il faut voir cela sous un jour positif», a analysé M. Desjardins, qui ne craint pas que les dizaines de milliards de dollars de déficit alimentent l’inflation.
En prime, la conjoncture économique laisse présager un retour du taux directeur de la Banque du Canada, actuellement fixé à 5 %, vers la barre des 3,25 % ou 3 % d’ici un an et demi.
Productivité
En revanche, M. Desjardins émet une réserve quant à l’annonce du gouvernement selon laquelle il imposera les gains en capital dépassant 250 000 $, une mesure qui risque de nuire à l’amélioration de la productivité.
« Taxer le capital n’est jamais une bonne chose. Pour nous, au Canada, ce n’est particulièrement pas une bonne chose parce que nous avons un problème de productivité dans l’économie canadienne. Nous avons un taux de productivité inférieur à celui des Américains avec lesquels nous sommes en concurrence. Nous avons besoin de capitaux et d’investissements dans de nouvelles usines, des technologies, des équipements modernes», a expliqué le directeur de Fiera Capital.
Ainsi, selon lui, il aurait été préférable qu’Ottawa cherche à réduire ses dépenses, plutôt que de compter sur cette nouvelle taxe pour élaborer son budget.
« Le véritable enrichissement vient de la productivité », a résumé M. Desjardins.
