A les écouter, ces deux-là étaient faits pour s’entendre. Il a cependant fallu attendre aujourd’hui pour que l’alliance entre le Centre et les Verts libéraux devienne effective. «Cela fait un moment que nous discutons», a déclaré Aurélien Barakat, président du parti cantonal Vert’libéral. Nous avons des valeurs communes. Et maintenant un programme commun. En tout cas en Ville de Genève. Pour les élections municipales de 2025, les deux partis dresseront une liste commune pour le Conseil Municipal et présenteront une liste de deux personnes pour le Conseil Administratif. Soit la centriste sortante Marie Barbey-Chpuis accompagnée du candidat Vert libéral qui sera désigné le 30 avril (sont en lice : Alexandre Wisard et Boris Calame).
« Ce ticket pourrait être étendu au PLR s’il le souhaite », indique le conseiller administratif. L’objectif affiché : atteindre le quorum (et même atteindre 13 %) et avoir « un bloc centriste fort » au Conseil municipal. «Nous voulons faire avancer les projets sans dogmatisme et éviter la polarisation des débats», poursuit Alain Miserez, président de la section Ville de Genève du Centre.
En revanche, l’« Alliance genevoise », composée du MCG et de l’UDC, semble morte et enterrée. Cela avait pourtant permis à la centriste Delphine Bachmann de figurer sur une liste commune pour le second tour des élections cantonales et à son parti de conserver un siège au Conseil d’Etat. «On ne peut pas comparer les élections de 2025 à ce qui s’est passé en 2023», estime le président du Centre de Genève, Philippe Rochetin. « Cette grande alliance a été menée pour une problématique très précise. Nous avons fait le point sur cette expérience. Notre parti est beaucoup plus proche de ce que nous proposons aujourd’hui.
Quant au programme commun, il est « en gestation ». Yves Herren, président de la section Ville des Vert’libéraux, sonne les grands points : « un soutien aux familles avec une baisse des tarifs de crèche et une augmentation du nombre de places ; un réaménagement du port avec un meilleur accès au lac ou encore un accompagnement des commerçants. À cela s’ajoute une proposition visant à réduire le centime supplémentaire. Et « une écologie du désir », souligne Marie Barbey-Chpuis. Les deux partis souhaitent voir leur alliance s’étendre à d’autres communes du canton.
