VIDÉO. « On plante avec un mois de retard », qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, les maraîchers ont du mal

VIDÉO. « On plante avec un mois de retard », qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, les maraîchers ont du mal
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Les masses d’eau qui se sont abattues sur le Finistère depuis plusieurs mois ont fortement détrempé les sols. Les échalotes, les oignons et même les pommes de terre n’ont pas pu être plantés à temps. Rapport.

Ce producteur d’oignons et d’échalotes de Mespaul, dans le nord Finistère, raconte : “le retard n’est jamais rattrapé”. Et la météo n’a pas été clémente pour les maraîchers ces derniers mois. « Depuis octobre, nous avons eu un cumul de précipitations de près de 1 300 mm, note Jean-François Birhart. Les sols sont détrempés. Impossible de planter quoi que ce soit d’ici là. »

Le soleil de ces derniers jours est venu assécher la terre. Cependant, les plantations d’oignons roses et d’échalotes, “devrait déjà être terminé”. Tout comme celles des pommes de terre que cet agriculteur cultive également. “Normalement, il explique, nous aimons commencer à planter ce légume la dernière semaine de mars. Nous avons presque un mois de retard ici. Et tout cela a des répercussions sur toutes les récoltes que nous produisons.

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Jean-François Birhart souligne également qu’en matière d’organisation du travail des salariés qui travaillent sur son exploitation, “c’est compliqué”. « Depuis un an, nous leur avons beaucoup demandé, il admet. Nous leur demandons de s’adapter aux fenêtres météorologiques. L’été dernier, les récoltes d’échalote n’avaient lieu que le week-end car c’était le seul moment où il faisait beau. Comme la saisonnalité n’est pas simple à gérer et qu’avoir du personnel l’est tout autant, cela devient un véritable casse-tête”.

Le maraîcher de Mespaul n’est pas en mesure de dire si cette météo capricieuse et très pluvieuse aura un impact sur les rendements. « Quand nous avons des conditions climatiques extrêmes, nous avons une récolte extrême mais il est trop tôt pour savoir si cela affectera la quantité et la qualité des produits » souligne Jean-François Birhard.

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Même constat du côté d’Irvillac où Bernard Le Bot est très heureux de voir les tracteurs opérer dans ses champs. «On peut enfin labourer» » respire ce producteur de plants de pommes de terre. Les sols gorgés d’eau ont cédé la place à des sols plus secs. « En espérant qu’on n’ait pas trois semaines de vent du nord qui ralentit la végétation, note-t-il. Nous verrons. On s’attend à tout : un été sec ou froid, ce qui n’est pas bon pour la plante. »

(Avec Mathieu Herry)

 
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