BUDGET FÉDÉRAL 2024 | Il restait d’autres petits cadeaux – .

BUDGET FÉDÉRAL 2024 | Il restait d’autres petits cadeaux – .
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Plusieurs morceaux du budget concernant les particuliers ont déjà été dévoilés depuis fin mars, et même avant, notamment en matière de logement et d’accès à la propriété. Passons à autre chose, nous aurons le temps d’y revenir, notamment le Plan d’accession à la propriété (PAR) « amélioré ».

Commençons par une « mesure », car elle rejoint mon sujet de mardi sur les prix des opérateurs de téléphonie mobile. Je fais un lien.

J’ai expliqué dans cette chronique pourquoi, à la fin de votre contrat, vous deviez appeler votre fournisseur pour connaître les nouveaux forfaits en vigueur. Trop heureuse de vous laisser traîner sur un ancien forfait moins avantageux et plus cher, l’entreprise se garde bien de communiquer avec vous pour vous informer de ses nouvelles offres. Eh bien, je suis tellement content de l’avoir écrit mardi, car mercredi, il aurait perdu un peu de sa pertinence.

Ottawa entend obliger les entreprises de télécommunications à prendre l’initiative, à l’approche de la fin du contrat, de faire connaître son nouveau menu et de proposer ses meilleures solutions du moment. De plus, les entreprises seront obligées de proposer sur leur site internet un outil qui permettra de changer de forfait, sans contacter le service client.

C’est mignonmais il y a encore mieux : les changements prévus au régime enregistré d’épargne-études (REEE).

En plus des subventions versées en fonction de la contribution des parents (abonnés), le gouvernement fédéral offre déjà un montant supplémentaire aux jeunes issus de ménages à faible revenu (égal ou inférieur à 53 359 $ – un à trois enfants) : le Bon des études canadiennes. (BEC). Cela représente une somme de 500 $ pour la première année, à laquelle s’ajoute 100 $ chaque année, jusqu’à ce que le bénéficiaire ait 15 ans, pour un maximum de 2 000 $.

Ce montant est versé dans le REEE sans qu’il soit nécessaire que les parents cotisent. Outre le critère de revenu, la seule condition est d’ouvrir un REEE. Cependant, des milliers d’enfants éligibles au BEC sont absents car ils n’ont pas de compte actif à leur nom.

Les enfants admissibles qui n’ont pas de REEE seront automatiquement inscrits au BEC, quatre ans après leur naissance. À compter de 2028, un REEE sera donc ouvert aux enfants nés à partir de 2024 pour déposer une aide financière. Selon Ottawa, 130 000 jeunes bénéficieront de ce changement.

Aujourd’hui, un étudiant qui aurait eu droit au BEC et qui n’en a pas profité peut le réclamer rétroactivement, de 18 ans à 20 ans, simplement en ouvrant pour lui un REEE. La limite d’âge pour en faire la demande a été portée à 30 ans. Si vous reconnaissez autour de vous des jeunes qui pourraient être admissibles, faites passer le message : 2 000 $ les attendent.

Quoi d’autre?

Un nouveau service pour les personnes handicapées.

Le gouvernement fédéral entend y consacrer plus de 6 milliards au cours des six prochaines années, et 1,4 milliard par la suite. L’aide maximale s’élèverait à 2 400 $ par année pour les personnes handicapées à faible revenu, âgées de 18 à 64 ans, à compter de juillet 2025.

Ottawa prévoit également de dépenser des dizaines de millions chaque année pour couvrir le coût des formulaires médicaux nécessaires pour demander le crédit d’impôt pour personnes handicapées (DITC). Ce crédit est la clé pour accéder à tous les programmes destinés aux personnes handicapées, et encore aujourd’hui, de nombreux Canadiens admissibles n’en profitent pas.

Parmi les « bons pas chers », soulignons l’instauration d’une limite sur les frais facturés par les banques en cas d’insuffisance de provision. Ottawa prévoit les plafonner à 10 $. Avant de les exiger, les banques devront avertir leurs clients et leur laisser le temps d’approvisionner leurs comptes. De plus, il sera interdit d’appliquer ces frais pour des découverts de moins de 10 $, ou de les multiplier pour une même transaction répétée.

Le budget comprend de nombreuses petites bouchées en tout genre, on en gardera quelques-unes pour une autre fois.

En attendant, abordons le plat principal : la hausse de l’impôt sur les plus-values ​​pour les plus riches. Selon Ottawa, seulement 0,13% des contribuables seraient concernés par la mesure qui rapportera pas moins de quelque 18 milliards de recettes fiscales nettes au cours des cinq prochaines années.

Le taux d’inclusion des gains en capital s’élève actuellement à 50 %, ce qui signifie que seulement la moitié des gains est ajoutée au revenu imposable d’un particulier. C’est le cas lors de la déclaration d’un bénéfice sur la vente d’un chalet, d’un immeuble, de parts de sociétés, de fonds de placement (dans un compte non enregistré).

Ottawa augmente le taux d’inclusion sur les gains en capital dépassant 250 000 $ à 66,6 % (les deux tiers). Seule la valeur ajoutée au-dessus de ce seuil est concernée par le nouveau taux d’inclusion. L’annonce épargnera donc la grande majorité des gens, qui ne perdront d’ailleurs rien de leurs abris fiscaux favoris : CELI, CELIAPP, REER, REEE et résidence principale.

Ce sont les millionnaires, lorsqu’ils liquident une grande quantité de placements, qui seront les plus touchés. Et que dire des milliardaires de Québec Inc.! Les actions qu’ils possèdent dans les entreprises qu’ils ont fondées il y a des lustres ont accumulé d’impressionnants gains non réalisés.

Le nouveau taux d’inclusion entrera en vigueur le 25 juin. Pour éviter la hausse, les riches se précipiteront d’ici là à la caisse, et cela se reflète dans les revenus anticipés par Ottawa : 6,7 milliards de revenus sont attendus cette année seulement.

Comme si de rien n’était, le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, vient de voir disparaître une bonne partie de son déséquilibre budgétaire, cette décision représentant une aubaine pour les gouvernements provinciaux, où les nouveaux paramètres seront également appliqués.

Pour protéger les petits entrepreneurs qui pourraient souffrir de cette mesure, Ottawa leur a réservé certaines réductions d’impôt. Déjà, lorsqu’ils cèdent les actions de leur société, ils ont droit à une exonération d’impôt sur les plus-values ​​jusqu’à 1 million. Ce plafond sera porté à 1,25 million à partir du 25 juin.

Par ailleurs, les 2 millions de gains qui pourraient être réalisés au-delà de ce nouveau plafond seront imposés avec un taux d’inclusion réduit de 50% à 33,3% (un tiers). Ainsi, les gains de 3,25 millions ou moins réalisés grâce à la vente d’une entreprise bénéficient d’un traitement préférentiel. Au-delà de cette ligne, le nouveau taux d’inclusion majoré (66,6 %) s’applique.

Les petits et moyens entrepreneurs bénéficient donc de ce budget. De grosses gommes, encore moins.

Je connais des fiscalistes qui ne vont pas chômer ces prochains mois.

Si vous souhaitez répondre à cette chronique, écrivez-nous à [email protected]. Certaines réponses pourront être publiées dans notre rubrique Opinions. Si vous souhaitez contacter directement notre chroniqueur, vous pouvez le faire à [email protected].

 
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