Dakar, 16 avril (APS) – La sixième édition du festival « Film femmes Afrique » (FFA) prévue à Dakar et dans huit autres régions du Sénégal s’ouvre le 26 avril sur le thème « urgence climatique et paix », a appris l’APS. ses organisateurs.
Quelque soixante-dix films figurent dans la sélection de ce festival qui se poursuivra jusqu’au 10 mai à Dakar et dans les régions de Thiès, Louga, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Casamance, Kolda et Sédhiou.
« Les Filles d’Olfa » du Tunisien Kaouther Ben Hania, sélectionné au dernier Festival de Cannes en 2023, « Good Bye Julia » du Soudanais Mohamed Kordofani, « 20 ans après » du Sénégalais Moussa Touré et « L’Envoyé » de Dieu » de la Nigériane Amina Abdoulaye Mamani sera projeté pendant le festival.
Il s’agit de productions traitant du climat, du changement climatique, des pays en conflit, de l’égalité des sexes et de la paix, a expliqué la présidente de l’Association promotrice de l’événement, Martine Ndiaye.
« Nous souhaitons mettre en avant le thème du changement climatique, qui est devenu l’affaire de tous. Le changement climatique est visible partout, par exemple à travers le problème de la pollution plastique qui détruit les mers et tue les poissons », explique-t-elle.
Le choix de cette thématique se justifie aussi par la problématique de l’eau, souligne Martine Ndiaye. Elle souligne, citant des projections spécialisées, qu’une personne sur deux sera confrontée au problème de l’accès à l’eau d’ici 2050.
L’édition 2024 du festival, qui marque la célébration des vingt ans d’existence de cet événement cinématographique, prévoit de nombreuses innovations, selon ses organisateurs.
Pour la première fois, il s’agit de l’érection d’un village festival dédié à l’écologie dans les jardins de la mairie de Dakar où 450 étudiants seront reçus pour un atelier sur le climat.
Il y a aussi, indique Martine Ndiaye, « le Ndékki des réalisateurs » prévu à la mairie de Dakar et dont « l’idée est de discuter cinéma au petit déjeuner avec deux cinéastes qui se feront face pour voir le travail l’un de l’autre en interrogeant leur leurs parcours, leurs processus créatifs, leurs défis.
“C’est une manière pour les jeunes cinéastes de mieux connaître le métier de réalisateur et pour le grand public de découvrir les coulisses”, a expliqué le président.
La cinéaste Amina Abdoulaye Mamani (Niger) affrontera Moussa Touré (Sénégal) dimanche 28 avril tandis qu’Appoline Traoré (Burkina Faso) participera à l’exercice face à Mamyto Nakamura (Sénégal) jeudi 2 mai.
Le samedi 4 mai, la réalisatrice Nadia Zouaoui (Algérie) affrontera Keziah Jean (Haïti).
Le réalisateur mauritanien Aderrahmane Sissako, auteur des films « Bamako » (2006), Tombouctou » (2014) et « Thé Noir » (2024), animera une master class le vendredi 3 mai.
Deux panels sont également prévus au programme, qui sera dévoilé jeudi à 10 heures lors d’une conférence de presse au centre Yennenga de Dakar.
Selon Mme Ndiaye, il s’agit d’un panel sur « Le cinéma comme arme de résistance dans les pays en conflit » à l’initiative du collectif « L’Autre regard d’Haïti » et qui sera animé par deux réalisateurs haïtiens, l’un du Sud Soudanais et un Palestinien.
L’autre panel porte sur « L’eau, un trésor collectif ! à l’ère du changement climatique », souligne le président.
Quatorze jeunes bénéficieront d’une formation en cinéma et en écriture de scénario pendant 15 jours.
Le Festival du Film de Femmes Africaines instaure pour la première fois le prix de la critique et le prix de la première meilleure œuvre.
Initialement prévu en février, le festival qui se tient tous les deux ans a été reporté au mois d’avril en raison de l’élection présidentielle, précise son président.
FKS/AKS/ASG
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