play-offs, budget, salle… les vérités de Marie-Laure Lafargue avant le quart contre Lyon

play-offs, budget, salle… les vérités de Marie-Laure Lafargue avant le quart contre Lyon
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Comment vous sentez-vous avant ces quarts de finale de Ligue féminine ?

Je ne suis pas vraiment mobilisé dans les quarts, les joueurs le sont évidemment beaucoup plus. Ici (au siège de Basket Landes, NDLR), on se concentre sur Paris et la finale de la Coupe de France (27 avril). Nous essayons de régler le plus de choses possible d’ici jeudi pour pouvoir vraiment profiter du match. A distance, car il faut ici assurer la continuité. Et gérer l’accueil le lundi soir (19h). Céline Dumerc sera pourtant bien là. Tout le monde passe en mode guerrier. Je suis de garde au magasin, à la billetterie, je place les gens dans les tribunes, dans les trains…

Mais nous sommes super excités. C’est seulement du bien. Il y a un an, nous étions dans des situations difficiles et graves. Nous fuguions ces deux derniers jours. Cette année, en même temps, nous préparons ces merveilleux événements. Nous sommes également très détendus car notre saison est déjà réussie. Quoi qu’il arrive maintenant, ce ne sera que le prochain niveau de bonheur. C’est aux joueurs de se payer.

C’est rare de dire ça avant un match contre l’Asvel, mais vous partez favori…

Les favoris, en fait, c’est assez surprenant quand on regarde dix mois en arrière. Mais aujourd’hui, on ne peut échapper au fait que nous sommes le 3ème jouant le 6ème en saison régulière. C’est statistique, mathématique, on ne va pas être faussement modeste.

Après, je n’ai aucune information sur le visage que présentera Lyon cette semaine (1), même s’il est clair que la dynamique de ces dernières semaines ne leur est pas favorable. Mais contrairement à nous, ils ont des joueurs habitués à jouer ce genre de matches.

Avez-vous eu des informations de votre grande amie Marie-Sophie Obama, la présidente de l’Asvel ?

Non ! Elle m’a envoyé un texto pour manger avec elle mercredi soir, mais comme je ne vais pas à Lyon, j’ai dû décliner son invitation. Pendant ce temps, il faut également, le 15 avril de chaque année, soumettre toutes les prévisions budgétaires à la commission de gestion. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai beaucoup dormi la semaine dernière (sourire). L’athlète était en pause, pas nous !

“De temps en temps, ça ne ferait pas de mal d’entendre que nous faisons partie des clubs historiques”

La saison dernière, le budget était de 2,8 millions d’euros. A-t-il évolué et peut-il continuer à croître ?

J’ai envoyé la météo ce lundi à 23h57 pour une heure limite de minuit. Nous attendrons le retour. Notre hypothèse d’atterrissage inclut la finale de la Coupe et une demi-finale de championnat. Si tel est le cas, nous serons un peu au-dessus du budget de 2,950 millions. Notre rythme de développement est de 100 000 euros par an, pour faire simple.

Certains sont en difficulté budgétaire, nous sommes à l’abri de tout ça. Les voyants sont au vert, nous sommes sur la même longueur d’onde avec la commission de gestion. Ils sont garants de stabilité et d’espoir pour l’avenir.

Avec ce budget, est-ce quand même exceptionnel de faire la saison que vous faites ?

C’est le résultat de beaucoup de travail. Nous étions parmi les trois finalistes pour le prix du meilleur club organisateur de l’Euroligue. Même si nous n’étions pas en quarts de finale. Nous avons peut-être moins d’argent que d’autres, mais nous avons beaucoup d’huile de coude. Et cela concerne aussi notre personnel qui fait des miracles. Ce n’est donc pas un exploit, mais ce n’est pas normal, c’est exceptionnel.

Si nous avons réussi ce nouveau cycle avec autant de performances, c’est parce qu’au-delà des qualités individuelles de nos athlètes, même s’ils sont tous redoutables, les piliers du club ont été assez solides. J’espère qu’on pourra enfin dire que Julie Barennes mérite mieux que rien alors qu’en trois ans, elle compte trois titres…


Marie-Laure Lafargue avec ses joueurs après les qualifications pour la finale de la Coupe de France.

Philippe Salvat/SUD-OUEST

Est-ce lui qui aurait dû être désigné entraîneur de l’année en LFB ?

Je ne sais pas, car Rachid (Meziane, de l’ESBVA) fait un travail incroyable. Mais jamais elle (Julie Barennes) n’a eu ces honneurs…

De toute façon, je ne suis qu’à moitié intéressé par ces histoires de MVP. De même, certains agents nous parlent encore des « grands clubs » en face de nous. Que se passe-t-il? De temps en temps, cela ne ferait pas de mal d’entendre que nous faisons partie des clubs historiques. Même si on aime jouer D’Artagnan, c’est notre esprit gascon (sourire).

L’espace Mitterrand est toujours plein à craquer, avec de nombreux déçus qui n’ont pas eu de billets. Une extension est-elle possible ?

C’est frustrant, car on aimerait, pour certains événements comme ces phases finales, avoir une salle de 4 000 places. Ce serait plein à chaque fois.

Il faudra bien que le sujet soit mis sur la table un jour ou l’autre si le club persévère à ce niveau de résultats et de fidélité des supporters. Il n’y a pas d’urgence, mais c’est un vrai sujet, la capacité globale comme celle d’accueillir des partenaires. Aujourd’hui, nous sommes bloqués sur certains aspects du développement.

L’avenir du Basket Landes s’écrit forcément à Mitterrand ?

Je n’aime pas donner des réponses avant de poser les questions. Le conseil d’administration procédera à une analyse détaillée de l’outil tel qu’il existe et des besoins qui pourraient être les nôtres. Je pense que d’ici la fin de l’année, nous pourrons avoir une idée assez précise de ce que pourrait être un plan pluriannuel dans ce volet. Les discussions s’ouvriront alors.

Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que la taille idéale pour une salle de basket-ball se situe généralement autour de 3 500 ou 4 000 places. Ce qui ne nous semble pas une jauge inintéressante. Si l’on veut garder notre propre cahier des charges, il faudrait aussi certains critères : un spiritueux très populaire, proche du terrain.

Et avec Marie-Laure Lafargue comme présidente ?

Ah, voici autre chose ! Marie-Laure Lafargue est là et là. Mais nous sommes une entreprise familiale. Et il n’y a pas de plus grand danger dans une telle entreprise que d’ignorer le sujet de la transmission. Pour quelque raison que ce soit. Aujourd’hui, nous disposons d’un conseil d’administration élargi pour apporter d’autres compétences. Si Marie-Laure Lafargue, demain, a un problème de santé, un problème de route, le magasin doit continuer à fonctionner.

Les rêves de certains de voir Céline Dumerc prendre la relève ne sont pas d’actualité ?

« Caps » reprend les dossiers que je gérais auparavant pour que je puisse me concentrer sur les dossiers qui sont ceux de la présidence, in fine : développement, animation interne… Elle apprend le métier, petit à petit elle s’implique auprès des agents et d’autres trucs. Il est important que tout cela soit partagé. Ensemble, nous valons mieux que seuls.

(1) L’Asvel compte de nombreux absents. Aux dernières nouvelles, Gabby Williams (raisons familiales), Julie Allemand (cheville), Marine Fauthoux (dos), Laura Quevedo et Marine Johannès (commotion cérébrale) sont indisponibles.

 
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