Sur la colline de Montjuïc, sur la pelouse du stade olympique, le PSG a réussi à grimper plus vite, plus haut et plus fort pour atteindre la demi-finale de la Ligue des Champions, une première depuis 2021. Le match aller aura lieu le 30 avril ou le 1er mai et le club de la capitale affrontera une vieille connaissance, un adversaire qui se veut son anti-modèle : Dortmund.
Les demi-finalistes pourront dire qu’ils étaient dans le groupe de la mort en début de saison puisqu’une ultime explication, en deux parties, leur permettra d’accéder à la finale de la Ligue des champions, prévue le 1er juin prochain. Londres au légendaire stade de Wembley.
Un spectacle total en deux tours
Heureusement la règle des buts à l’extérieur n’existe plus, elle nous a évité des nœuds dans le cerveau et le retour aux cours de mathématiques que nous aurions dû suivre avec plus d’assiduité. Avec dix buts en deux matches et en moins d’une semaine, le PSG et Barcelone ont livré un spectacle total, deux grands matches de football, certes imparfaits dans leur contenu, mais aussi fous qu’étourdissants. Ils entrent dans la légende du club de la capitale, à l’image des épopées des années 1990 sur Canal+, avec des chansons que l’on pourra revoir longtemps sur internet et qui se transmettront de génération en génération.
Il faut avoir les nerfs solides pour accompagner Paris dans son épopée européenne et ce quart de finale d’allers-retours les met dans un état d’embrouille, avec des revers permanents, des hauts et des bas qui les font marteler.
Le PSG aurait fini étouffé sous une montagne de regrets s’il n’avait pas obtenu le droit de rêver, au moins une prolongation après le coup de tonnerre du 29. Dans le duel mais en retard sur Bradley Barcola, Araujo le déséquilibre et est logiquement expulsé. La gourmandise parisienne était même prête à avaler un penalty d’emblée mais l’arbitre s’en est tenu à un seul penalty. A onze contre dix pendant une heure, le PSG a vu sa tâche se faciliter mais la pression du résultat s’est accentuée par la même occasion.
Dembélé fait basculer le match
L’égalisation d’Ousmane Dembélé juste avant la pause a redonné de l’espoir dans cette double confrontation dominée par l’ex-Rennais, avec trois buts de Raphinha et un doublé de l’International français. On ne les attendait pas forcément sur ce terrain alors que deux des meilleurs attaquants d’Europe, Robert Lewandowski et Kylian Mbappé, restaient encore silencieux après huit buts inscrits en un match et 59 minutes. A la 61e minute, le capitaine des Bleus inscrit le but de la qualification sur penalty indiscutable après une faute sur Ousmane Dembélé.
Les latéraux parisiens auront été des diables, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé pesant considérablement dans le match. Leur influence tranche le débat sur l’attaque titulaire alors que Luis Enrique souhaitait encore introduire Marco Asensio la semaine dernière lors du match aller. Le trio offensif parisien a surclassé la rencontre, dans les mêmes proportions que le trident du Barça avait dynamité la défense de Gianluigi Donnarumma au Parc des Princes.
Cette remontée contre le PSG, comme la dernière fois, ne pourrait exister sans l’apport majeur de l’arbitrage mais cette fois, il n’y a rien à redire. L’expulsion et la sanction sont tout à fait justifiées. A l’image de la qualification du PSG, enfin en demi-finale pour la première fois depuis trois ans. Luis Enrique et ses hommes sont prêts à vivre leur révolution de mai. Le bonheur est à portée de main, il peut être cueilli, offert et peut-être même donné à Paris.
