La députée héraultaise Laurence Cristol salue un texte « équilibré, porteur de sens »

La députée héraultaise Laurence Cristol salue un texte « équilibré, porteur de sens »
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Un cycle d’auditions préparatoires à l’examen du texte sur la fin de vie débute ce lundi 22 avril à l’Assemblée nationale. Un projet de loi dont le député de l’Hérault sera co-rapporteur.

Ce lundi 22 avril à 18 heures, dans la salle Lamartine de l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé Catherine Vautrin sera la première personne entendue par une commission spéciale sur le projet de loi fin de vie. Une commission présidée par l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Firmin-Le Bodo, composée de 71 membres issus de tous les partis siégeant au Palais-Bourbon, au prorata de leur représentativité.

Il ne se réunit qu’exceptionnellement, « seulement lorsqu’un texte présente une problématique telle qu’elle motive tous les groupes et commissions permanentes (affaires sociales, lois, finances, etc.) à être représentés. La dernière fois, c’était pour la loi de bioéthique, en 2021”expliqué à Midi libre ce mardi Laurence Cristol, députée de l’Hérault.

27 mai, début des débats à l’Assemblée

Lors de ce cycle d’auditions préparatoires à l’examen du texte, tous les acteurs concernés par ce projet de loi seront entendus, des représentants des cultes à ceux de la convention citoyenne qui a travaillé sur le sujet, en passant par les professionnels de santé. , sociologues, philosophes, etc.

Puis, le 27 mai, le texte arrivera à l’Assemblée nationale, où il devrait être discuté pendant au moins deux semaines, aucune procédure accélérée n’étant envisagée par le gouvernement sur un sujet aussi délicat.

« Aide à mourir »

Olivier Falorni (MoDem, qui a été président du groupe de travail sur la fin de vie à l’Assemblée, et auteur d’une proposition de loi sur le sujet en 2021) en sera le rapporteur général, et travaillera avec quatre co-rapporteurs : Laurence Maillard – Méhaignerie (Renaissance), Didier Martin (Renaissance), Caroline Fiat (La France insoumise), et donc Laurence Cristol (Renaissance).
Elle sera en charge des articles relatifs au protocole de ce qu’on n’appelle plus “le suicide assisté”mais « aide à mourir ».

« Les articles 7 à 15 du projet de loi détaillent toute la procédure. Sur un tel sujet, il est indispensable d’être extrêmement précis, jusqu’au moindre mot» indique l’élu.

Soins de soutien et de confort, en complément des soins palliatifs

Qui souhaite cependant rappeler que ce projet de loi comporte deux volets : « Et le premier est fondamental, il concerne le renforcement des soins de support et des droits des patients. Il s’agit d’un domaine bien plus large que les seuls soins palliatifs, pour des soins plus étendus et plus englobants. ».

«Cela permet également Elle ajoute, la création d’une nouvelle catégorie d’établissement médico-social : les maisons d’accompagnement. Et la question des soins de soutien et de confort est également abordée, en complément des soins palliatifs. Cela redonne équilibre et espoir aux territoires et départements qui ne bénéficient pas de soins palliatifs et de ressources humaines suffisantes pour répondre aux besoins. Et cela complète la loi Claeys-Leonetti qui était révolutionnaire.»

Un consensus pour la première partie de la future loi ?

Une partie du projet de loi qui, Laurence Cristol en convient, pourrait « recevoir un accueil favorable du plus grand nombre» au Palais-Bourbon. La seconde s’avérera plus controversée, « aide à mourir ».

Un texte qui veut aussi renforcer les soins palliatifs

Le projet de loi présenté en Conseil des ministres le 10 avril prévoit l’ouverture d’un « aide à mourir » comme mesure phare. Ce qui peut bénéficier aux personnes remplissant cinq conditions : être majeur, être de nationalité française ou résider en France, pouvoir exprimer sa volonté. « de manière libre et informée »avoir déclaré une maladie grave et incurable de pronostic vital engagé, présenter des souffrances physiques ou psychiques « réfractaire ou insupportable ».

Le patient administrera lui-même la substance mortelle, ou demandera à une personne de son choix s’il n’est pas en mesure de le faire. Le soignant présent pourra réaliser ce geste, une clause de conscience étant prévue pour ceux qui ne souhaitent pas réaliser cette tâche.

Mais ce projet de loi comprend aussi un premier volet dédié aux soins palliatifs et à leur renforcement, pour que chaque patient concerné, sur l’ensemble du territoire (où subsistent de fortes disparités en la matière) puisse en bénéficier. À cette fin, « foyers de soutien » sera créé.

Le gouvernement a également promis d’augmenter les financements alloués aux soins palliatifs de 1,1 milliard d’euros sur dix ans.

Mais c’est avec le texte dans son intégralité que Laurence Cristol, qui exerce par ailleurs comme gériatre à l’Institut du Cancer de Montpellier, se dit « totalement en phase. C’est équilibré et logique. Avec des frontières protectrices, et un cadre très strict, dans lequel ce modèle français de fin de vie, tel que défini par le Président de la République, trouve toute sa pertinence. ».

La loi Claeys-Leonetti insuffisante ?

Un sujet sur lequel elle reconnaît “ont évolué. Je suis gériatre depuis 25 ans, et je consulte toujours, en oncogériatrie. J’ai donc fait l’expérience d’un accompagnement en soins palliatifs avant et après la loi Claeys-Leonetti, et j’ai eu le sentiment qu’il pouvait répondre à tous les besoins, à toutes les demandes. Mais ce n’est malheureusement pas le cas de toutes les situations, même si cela reste exceptionnel. J’étais dans le groupe de travail sur la fin de vie, j’ai participé au. Au cours du développement du projet, nous avons tous beaucoup écouté, entendu de nombreux avis. Et oui, c’est un de ces sujets sociétaux et éthiques qui peuvent remettre en cause nos certitudes. Et c’est mon cas. espérons désormais avoir le courage de la nuance car nous parlons de patients qui souffrent de manière insupportable et inhumaine et qui doivent être entendus..

Des débats respectueux ?

Un sens de la nuance qui, veut-elle croire, sera également de mise lors des débats dans l’hémicycle : « Sur une question aussi fondamentale, j’espère sincèrement que les débats resteront respectueux. Et ils le seront, je suis assez faible pour le penser.

 
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