Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye D. FAYE Président de la République du Sénégal – La nécessité de restaurer les lettres de noblesse du journalisme

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye D. FAYE Président de la République du Sénégal – La nécessité de restaurer les lettres de noblesse du journalisme
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Je me permets cette incursion épistolaire dans votre salon comme vous l’avez fait dans les bureaux et lieux de travail de tous les fonctionnaires au lendemain de la fête de Korité pour les inciter à travailler, à « Jub, Jubal, jubanti ». Vous avez exposé des valeurs et une vision. Même si cette missive s’adresse directement aux fonctionnaires et agents de l’administration, il faut reconnaître que le contenu s’adresse à tous les citoyens de manière globale. En effet, chacun de nous doit en faire un viatique pour placer le Sénégal sur la voie de l’émergence et même du développement. Cela est possible car nous avons tous les atouts pour aspirer au bien-être comme les autres pays. Nous avons des terres arables, de l’eau, de la mer, des ressources minérales, de la bonne matière grise et enfin des institutions fortes et formidables. D’ici là, vous, ainsi que votre Premier Ministre, Ousmane Sonko, continuez à poser des actions rassurantes en ce sens. Si cette tendance se maintient avec l’impulsion constante du gouvernement et de ses services d’ici cinq ans, tous les signaux seront au vert pour véritablement amorcer l’émergence. Avec le génie sénégalais, rien n’est impossible. Nous avons besoin de transparence, d’une bonne organisation et de réformes en profondeur pour y parvenir. Toutes les nominations doivent être appuyées par un contrat de performance qui sera évalué périodiquement. Ce contrat doit être déterminé par la feuille de route que tout candidat ou candidate doit soumettre en même temps que son CV en plus du cahier des charges que le gouvernement impose à chacune de ses entités.

Excellence Monsieur le Président de la République,

J’en viens à une préoccupation majeure. Je n’ai pas besoin de vous rappeler l’importance des médias dans une société. Quelles que soient les divergences et différences de point de vue sur ce secteur transversal, des orientations fortes sont nécessaires dans ce domaine, capables d’accompagner votre Projet et de le mener à bien. Tout n’est pas pourri, il y a des raisons d’espérer car, imaginez, ce sont les acteurs médiatiques eux-mêmes qui ont initié la Conférence Nationale dont le processus a débuté en octobre 2022. Ces solutions générales des Etats ont permis d’esquisser des contours structurels et de grande ampleur. solutions face aux différents maux de l’environnement médiatique. La détermination des acteurs a toujours guidé le pouvoir de l’époque dans les actes de consolidation entrepris jusqu’à présent. Le Code de la presse, le CORED, la nouvelle convention collective nationale du secteur de la presse, le Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP) et la Commission nationale de la carte de presse en sont des preuves encourageantes. Ces réalisations ont été obtenues dans le cadre de la synergie de la Coordination des Associations de Presse (CAP) qui regroupe les organisations professionnelles des médias depuis début 2016.

Dans votre ferme volonté d’instaurer la transparence, la responsabilité et de lutter contre la corruption sous toutes ses formes et dans tous les domaines, vous semblez beaucoup miser sur les lanceurs d’alerte. Je n’ai pas bien compris dans vos différents messages, depuis votre élection, le rôle des médias dans cette noble et salutaire volonté. Mais au fil du temps, les médias, comme les Forces de défense de sécurité (FDS), le ministère de la Justice, ont toujours été la première colonne de ce combat. De 2015 à 2024, le poids des médias a été lourd. Si certains ont cédé, d’autres ont tenu bon et ont travaillé individuellement ou avec des consortiums africains ou internationaux pour enquêter, traiter et mettre en lumière les scandales. C’est le cas de l’envoi d’armes d’un coût de 45 milliards en provenance des États-Unis, du Petro TIM, du pétrole Tulow, d’Oryx et des armements du Ministère de l’Environnement, entre autres.

Ceci pour vous dire que s’il existe des garanties d’une coopération bonne et transparente, les médias peuvent faire un travail impeccable et professionnel dans la lutte pour la responsabilisation.

En effet, le journalisme reste un métier codifié avec des textes et des techniques séculaires qui se sont adaptés à leur époque avec des mises à jour régulières en termes de pratiques, d’où les nouveaux médias. Grâce au journalisme d’investigation, la presse dispose des moyens légaux pour faire la lumière sur les affaires de malversations, de malversations, de malversations et de corruption. Une parfaite coordination doit être trouvée entre les membres de l’administration, les lanceurs d’alerte et les organisations de la société civile pour déceler et faire la lumière sur tous les actes de mauvaise gouvernance commis dans ce pays.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Le mal de la presse n’est pas spécifique à ce secteur. Le Sénégal est un grand corps malade. Les membres et les organes nobles et importants sont gangrenés. La prophylaxie doit être prudente et exhaustive. Mais surtout, elle doit être réalisée par les acteurs respectifs tous les profils utiles et déterminés. Nous, de la presse, avons proposé des traitements qui constituent une bonne base à enrichir et à appliquer au bénéfice de toutes les composantes de la société sénégalaise.

En vous souhaitant une grande réussite dans la réalisation de vos objectifs, je vous demande, Excellence Monsieur le Président de la République, d’agréer l’expression de ma haute et respectueuse considération.

Ibrahima Lissa FAYE
Journaliste – blogueur
Directeur de publication de PressAfrik
[email protected]

 
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