La prévalence de la gale a pratiquement triplé en Belgique en une décennie

La prévalence de la gale a pratiquement triplé en Belgique en une décennie
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Les médecins et les dermatologues le constatent dans leur pratique quotidienne. Les écoles sont également bouleversées. La gale est en augmentation, notamment chez les jeunes et les enfants. Le constat n’est pas nouveau. Les médias rapportent de temps en temps des témoignages à ce sujet depuis deux ou trois ans. Mais pour la première fois, l’ampleur du phénomène est confirmée par des données statistiques, quoique fragmentaires.

Trop tabou, ça continue de faire peur : quand la gale entre dans les écoles

« Comme dans d’autres pays européens, la Belgique ne surveille pas la gale ; il n’est donc pas possible de donner des chiffres précisexplique le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), dans une réponse parlementaire écrite publiée le 8 février. Intego, un réseau de médecins généralistes en Flandreenregistre cependant les codes duClassification internationale des soins primaires (CIPC2) [qui] permettent de suivre l’évolution du nombre d’infections en Flandre. Le nombre d’enregistrements ICPC2 code S72 (« gale ou autres ascaridiases ») par groupe de contact annuel est passé de 0,79 pour 1 000 patients en 2012 à 2,18 pour 1 000 patients en 2021 (les données pour 2022 et 2023 n’ont pas encore été publiées).

Surtout chez les 15-24 ans

Autrement dit, la prévalence (le nombre de cas) de la gale a pratiquement triplé (augmentation de 176%) en une décennie au sein de la population flamande soutenue par le réseau Intego. “L’augmentation du nombre de paquets remboursés de Perméthrine (un médicament contre la gale, NDLR) que nous avons observé ces dernières années, se produit dans toutes les provincespoursuit le ministre. On peut donc en déduire que l’augmentation du nombre de diagnostics de gale enregistrés par Intego est similaire en Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale.

“Ça sort [des données d’Intego] que les tranches d’âge de 15 à 19 ans et de 20 à 24 ans sont les plus touchées. La cause de l’augmentation actuellement observée dans plusieurs pays européens n’est pas connue et est probablement le résultat d’une combinaison de différents facteurs (traitement complexe des patients atteints de gale et de leurs contacts, éventuelle résistance aux médicaments, augmentation du tourisme et de l’émigration, etc.).

Traitement médicamenteux essentiel

La gale est une infection cutanée causée par un minuscule parasite à huit pattes mesurant moins d’un demi-millimètre de long, appelé sarcoptus (un acarien). “Il pénètre sous la peau et creuse de petits tunnels (sillons) dans lesquels la femelle dépose ses œufs et ses excréments., explique l’Aviq (l’Agence sanitaire de Wallonie) dans une brochure visant à informer les personnes infectées et leur entourage. Gale »ne dépend pas des conditions d’hygiène et n’est pas héréditaire”.

La gale n’est pas dangereuse, mais provoque des démangeaisons et des lésions très gênantes sur le corps.

La gale n’est pas dangereuse, mais provoque des démangeaisons et des lésions très gênantes sur le corps, visibles principalement sur les doigts, les poignets ou les plis du corps, comme les coudes, les genoux, les aisselles, le nombril et les organes génitaux. Il s’attrape suite à un contact cutané direct et prolongé d’au moins 15 minutes avec une personne infectée. Les environnements où les gens vivent dans la promiscuité sont donc plus à risque.

« La gale ne guérit pas toute seule, un traitement est indispensable », insiste Aviq dans sa brochure. Cela implique de prendre des médicaments, sous forme de crème ou de comprimés, et de prendre des mesures pour désinfecter l’environnement, notamment la literie et les vêtements. Il faut aussi traiter votre entourage, même si, »en général, la personne n’est plus contagieuse 24 heures après le traitement”.

 
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