«C’est un événement qui, économiquement, se répercute sur tous les secteurs»

«C’est un événement qui, économiquement, se répercute sur tous les secteurs»
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« Nous avons déposé notre fils et maintenant nous venons à l’Office de Tourisme pour voir tout ce qu’il y a à faire. Parce que, à part lundi, il n’y a qu’un seul tour [partie] par jour », expliquent ces parents venus de Lille. Ils ont appris tardivement la qualification de leur adolescent, « en février, mais heureusement, nous n’avons pas eu de mal à trouver un logement ». Depuis samedi, le bureau de Destination Agen affiche complet. Yvelines, Normandie, Charente-Maritime… Tous les départements sont représentés. L’office a même édité un livret recensant les manifestations et activités de cette semaine, qui correspond à la première semaine des vacances scolaires dans le Lot-et-Garonne.

Si la famille lilloise a trouvé un logement au Passage, « un endroit calme et pas trop loin pour se rendre à l’Agora d’Agen », d’autres n’ont pas eu cette chance. « Certains habitent à Villeneuve-sur-Lot », explique Christophe Darrort, président de l’Échiquier Agenais. Comme il s’agit d’une affaire de famille, les gîtes, chambres d’hôtes et meublés sont privilégiés. « Côté hôtellerie, le tourisme d’affaires est une priorité, mais c’est une semaine qui permet de compléter quelques nuits », souligne Maryse Garcia Alvarez, directrice de l’ADRT, agence d’aménagement et de réservation touristique du Lot-et-Garonne.

Environ 2 millions d’euros

S’il faut attendre mai pour avoir des résultats consolidés des plateformes de réservation (Booking, Abritel, Airbnb, etc.), « l’année dernière nous avons vu le taux d’occupation des lits dans l’agglomération d’Agen, passer de 42 % à 70 % d’occupation lors de la championnat. A l’échelle du département, la tendance est également visible avec une hausse de 10% du taux d’occupation en moyenne.

Après l’hébergement, la nourriture. « C’est sûr, c’est une bonne semaine », confirme Adrien Pedrazzi, président de l’Umih 47 (Syndicat des métiers de l’hôtellerie). Il tempère un peu. « Les gens, ceci dit, ne lâchent rien, il faut tenir toute la semaine, donc les ajouts restent modestes. » Mais nombreux, ce qui compense. La preuve ? Le restaurant d’Adrien Pedrazzi est au premier rang. « Normalement, nous sommes fermés le lundi. Sauf la semaine des échecs. » Un gain estimé à 30 % pour le président.

Le Trésor de l’Agenais bénéficie également de ces retombées. En fait, c’est le club qui organise la buvette et récupère la manne.

Cela dit, il est difficile d’avoir des chiffres concrets. Chez Gîtes de France, qui a signé 35 contrats pour le championnat, le coût moyen par semaine est de 735 euros. Avec plus de 4 000 participants, familles, arbitres… on peut estimer que 2 000 familles vivent dans le département. Au minimum, nuits comprises, le budget journalier dépasse les 100 euros. Entre 1,6 et 2 millions d’euros rentrent donc sur le territoire.

Sans oublier les souvenirs, le shopping entre deux tournées. Une semaine riche pour tous. « C’est le genre d’événement qui déborde d’Agen et de l’Agglomération, comme le Tour de France aussi », espère le président de l’Umih.

 
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