Rio Tinto accumule les subventions même s’il paie ici très peu d’impôts

Rio Tinto accumule les subventions même s’il paie ici très peu d’impôts
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Le nouveau grand patron de la division aluminium de Rio Tinto, Jérôme Pécresse, ne voit aucun problème à ce que la multinationale accumule les subventions alors qu’elle paie ici très peu d’impôts.

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« Nous en profitons comme les autres. Personnellement, cela ne me choque pas. Nous sommes là aussi parce que, depuis longtemps, le gouvernement nous soutient sur des projets soit de grande envergure et un peu risqués comme Elysis, soit des projets d’infrastructures qui nous aident à sécuriser l’emploi”, a déclaré lundi le dirigeant français après avoir donné son accord. un discours au Canadian Club de Montréal.

La semaine dernière, le gouvernement Legault a accordé une subvention de plus de 2 millions de dollars à Rio Tinto pour l’aider à automatiser deux déchargeurs d’alumine. L’année dernière, Québec a versé plus de 9 millions de dollars pour des projets de décarbonation ainsi qu’un prêt avantageux de 150 millions de dollars pour la construction de nouveaux réservoirs au Complexe de Jonquière, un projet de 1,4 milliard de dollars.

En juin 2023, le gouvernement Legault a annoncé une aide de 150 millions de dollars à Rio Tinto pour un projet de 1,4 milliard de dollars.

Photo tirée du compte X de François Legault

Moins de 8 millions de dollars par an

Or, en 2023, Rio Tinto n’a payé que 18 millions de dollars d’impôts au Québec, même si elle y a généré des profits de plus d’un milliard de dollars, selon les documents de l’entreprise. Au cours des 10 dernières années, le géant minier a payé en moyenne moins de 8 millions de dollars d’impôts par année au Québec, comparativement à environ 220 millions de dollars à Ottawa.

M. Pécresse, en poste depuis octobre, a tenu à préciser que « moins de 10 % » des quelque 5,5 milliards de dollars que Rio Tinto a investis au Canada depuis 2018 « proviennent du soutien du gouvernement ».

Cela ne convainc nullement Jacques Dubuc, un ancien cadre de Rio Tinto qui milite pour pousser l’entreprise à accroître ses investissements au Québec.

« Ils ne paient presque pas d’impôts et parviennent à obtenir des subventions. Il y a là un choc qui me dépasse », a-t-il déclaré.

Des engagements non tenus ?

M. Dubuc soutient que Rio Tinto est loin d’avoir respecté les engagements qu’elle avait pris envers le Québec en 2006 lors de l’acquisition d’Alcan.

“Nous considérons que nous respectons pleinement les engagements”, a répondu Jérôme Pécresse.

Rio Tinto et son concurrent américain Alcoa misent beaucoup sur la technologie Elysis pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir, mais jusqu’à présent, ce sont surtout Québec et Ottawa qui ont sorti le chéquier : 140 millions de dollars pour les gouvernements contre à peine 55 millions de dollars pour les deux sociétés.

« Nous sommes convaincus que[Elysis], Cela peut fonctionner. Ce que nous essayons de prouver maintenant, c’est comment nous pouvons stabiliser notre capacité à produire le métal dans de bonnes conditions, de manière reproductible et stable, et deuxièmement, combien cela coûtera en termes d’investissement et de coûts de production. exploitation », a expliqué M. Pécresse.

Faudra-t-il injecter davantage de fonds publics dans Elysis ? “Probablement”, a-t-il répondu.

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