Côte d’Ivoire : la FAO sensibilise les acteurs de la pêche à l’impact de la pollution plastique

Côte d’Ivoire : la FAO sensibilise les acteurs de la pêche à l’impact de la pollution plastique
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L’organisation onusienne prévoit d’installer des unités de compactage des déchets plastiques aux débarcadères afin de transformer les déchets plastiques en opportunités économiques.

Un atelier sur la gestion des déchets plastiques a réuni, ce lundi 15 avril 2024, à Abidjan, les acteurs de la pêche dont les organisations de mareyeurs dans le cadre du projet Glolitter, financé par le gouvernement norvégien, et exécuté par l’Organisation Maritime (OMI) et la FAO.

Ce projet vise à réduire les déchets marins et à aider les pays en développement, en particulier les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA), à identifier les opportunités de prévention et de réduction de la présence de déchets dans le milieu marin.

Juliette Kokola, consultante pour le projet Glolitter à la FAO Côte d’Ivoire, a déclaré que le projet développera des mécanismes de durabilité pour soutenir la transition des secteurs du transport maritime et de la pêche vers un avenir sans plastique.

En Côte d’Ivoire, le projet Glolitter est mis en œuvre par la FAO, en synergie avec le projet Composante Afrique de l’Ouest de l’Initiative de pêche côtière de la FAO (IPC-WA). La composante maritime est exécutée par l’OMI et la partie pêche par la FAO.

La Côte d’Ivoire, pays côtier d’Afrique de l’Ouest, produit plus de 400 000 tonnes de déchets dont 280 tonnes de déchets plastiques par jour pour la ville d’Abidjan, dont seulement 10 % sont collectés et à peine 2 à 3 % sont recyclés.

La pollution plastique présente des dangers pour la santé, l’environnement, le tourisme, la pêche, a relevé Mme Kokola, soulignant que la FAO, à travers le projet Glolitter, a commandé une étude en 2023 pour comprendre ce phénomène dans les points de débarquement. de poisson.

Cette étude, intitulée « Rôles et engagements des femmes et des hommes dans la gestion des déchets plastiques marins (MPL) issus de la pêche, y compris les engins de pêche abandonnés, perdus ou rejetés (ALDFG) a été réalisée en 2023 par la FAO, à Abidjan.

L’étude a permis de toucher 156 personnes dont 120 femmes (77%) et 36 hommes (23%), et d’examiner différents aspects liés à la gestion des déchets plastiques, les attitudes des acteurs/actrices de la chaîne de valeur de la pêche, ainsi que les opportunités et les défis dans ce contexte.

Les résultats révèlent que les femmes sont plus actives que les hommes dans la gestion des déchets plastiques, avec une participation plus élevée à des activités telles que la collecte des déchets plastiques sur les plages ou sur les quais et le tri des déchets plastiques.

Cette formation initiée par la FAO à travers le projet Glolitter, sur la gestion des déchets plastiques les 15 et 16 avril 2024, devrait permettre de sensibiliser les acteurs de la pêche sur l’impact de la pollution plastique, le tri et la valorisation des déchets plastiques.

Selon Mme Juliette Kokola, point focal du projet Glolitter à la FAO Côte d’Ivoire, après cet atelier une visite d’une unité de compactage de déchets plastiques est prévue dans la commune de Koumassi, au sud d’Abidjan.

Représentant le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Mme Fadiga Kaly Diarrassouba, conseillère technique, a relevé que les plastiques jetés dans la nature finissent dans l’eau et sont ingérés par les êtres vivants du milieu marin.

« Des études ont montré qu’il y a un impact sur notre système humanitaire, notre système respiratoire, et cela va jusqu’à une baisse de la fertilité. Nous avons donc notre part de responsabilité lorsque nous produisons ces déchets », a-t-elle poursuivi.

Le Colonel Flora Dominique Gbei, directrice de l’administration des gens de mer à la direction générale des affaires maritimes et portuaires, point focal national du projet Glolitter, a informé qu’un plan stratégique a été mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire.

Ce plan comprend un Comité national de lutte contre la pollution plastique, composé d’administrations des secteurs public et privé, des communautés, des organisations de femmes du secteur de la pêche et de l’École nationale de l’Académie maritime.

Selon le colonel Flora Gbei, les points clés de cette stratégie sont les réformes à mettre en œuvre dans la juridiction ivoirienne au regard des « lacunes » constatées pour lutter efficacement contre la pollution plastique, en sensibilisant les acteurs du maritime et de la pêche.

Elle a également mentionné que dans le cadre de ce projet, une réunion s’est tenue en 2023 au Kenya, où une coopération régionale entre la Côte d’Ivoire, le Togo et le Sénégal a été convenue. Cela devrait permettre une stratégie régionale.

Le projet Glolitter, lancé par l’OMI et la FAO, a débuté en décembre 2020 en Côte d’Ivoire et s’est appliqué avec un plan stratégique. Prévu pour s’étendre sur trois ans, le projet s’est étalé sur cinq ans en raison d’un « retard ». Il reste deux ans pour sa mise en œuvre.

À PAPA

 
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