le tournoi de la Biscouette, entre solidarité et franche camaraderie

CONTREChaque année, le tournoi de Biscouette, avec les Kikouyous aux commandes, réalise un tour de force : celui, depuis près de dix ans, de réunir des équipes de copains à Dax, des Jaonaks de Bayonne aux Fripe-Douzils de Chinon, en passant par les Charnegous de Dax, pour un tournoi caritatif de rugby-loisir autour d’une association. Cette année, c’était Oriana, l’histoire d’un regard.

Oriana a 16 ans, elle souffre d’une maladie génétique rare, le syndrome RETT, et nécessite des soins spécifiques, souvent payés par ses parents. Le tournoi est donc l’occasion de donner un coup de main à cette jeune fille et à sa famille, et de récolter des fonds, grâce à une tombola. « C’est une maladie que nous espérons guérir un jour. Oriana ne marche pas mais comprend beaucoup de choses », explique sa mère.


Sur le pré, on joue au beau jeu pour le plaisir, mais aussi parfois un peu pour la victoire…

Nathalie Guironnet

Des valeurs de solidarité, mais aussi des valeurs de convivialité, qui s’expriment généralement la veille au soir, lorsque des poignées de joueurs se retrouvent à Dax autour d’un verre ou… de la retransmission d’un match de rugby, allez, par hasard, un Un match à Dax ? “On vient de Marans (17), on a un ami qui a un camping à Moliets, donc on loge là-bas et on est venu pour le week-end”, explique un garçon qui semble ne pas avoir assez dormi.

Pour les Fripe-Douzils de Chinon, l’histoire est belle : William, originaire de Chinon, est venu jouer au rugby à Dax, puis a fait le lien avec les Kikouyous. Aujourd’hui, Pierre Huguet, un autre Chinonais devenu troisième ligne à l’US Dax, (puis de Carcassonne, Bayonne, et bientôt du Stade Français), permet de maintenir le lien avec les amis de Biscouette, et ça dure déjà quelques années.

D’autres joueurs et équipes sont là pour leur première participation, et s’interrogent : « On m’a dit que ça jouait cool, mais il y en a qui jouent ensemble toute l’année, non ? En plus, on joue dimanche, il faudra être en forme ! » Courageux, ils le sont tous, téméraires, c’est un autre débat : « Allez, mettez-moi sur l’aile, s’il vous plaît ! »


Les deux petites dacquoises, Jeanne et Oriana, entourées des joueurs du tournoi caritatif Biscouette.

Nathalie Guironnet

Le bouclier du « meilleur état d’esprit »

Sur le terrain, les joueurs, enflammés par la mascotte des Kikouyous, Super Gascon, se sont affrontés dans une version « soft » du rugby, ce sport de voyou pratiqué ce samedi par les Robin des Bois comme par les messieurs. “On ne joue pas de coups de pied en dehors du 22, on ne conteste pas de rucks”, et chez les Charnegous, un membre historique porte une chasuble spécifique pour éviter d’être plaqué.

En dehors de cela, le « beau geste » est très recherché. Un torero, El Rafi, est même venu renforcer l’escouade dacquois, avant de filer au but dès son premier ballon, puis de repartir se consacrer à des activités plus taurines à Gamarde-les-Bains. Après les matchs, les participants se sont dirigés vers les locaux de Calientes, où les attendaient un apéritif-tapas festif. L’occasion pour les membres du groupe Dax, eux aussi, de reprendre l’entraînement.

« Une superbe ambiance, les trois associations des trois dernières éditions étaient présentes, nous avons remis le bouclier aux joueurs de Marans pour le « meilleur état d’esprit » du tournoi, et c’est Capucine, la petite de l’édition 2022, qui a tiré au sort. Elle est debout sur ses jambes, et elle ne l’était pas, donc c’était un moment très important ! », explique Jean-Baptiste Dufau, pilier de l’association.


Ambiance familiale, en bordure du terrain Colette-Besson, prêté par la mairie de Dax pour l’occasion.

Nathalie Guironnet

Parmi les lots à gagner lors de la tombola organisée au profit de l’association Oriana, histoire d’un look, il y avait ceux proposés par la quarantaine de partenaires qui suivent fidèlement l’événement, mais aussi des pépites ramenées de quelques clubs de Top 14 : un maillot dédicacé de la Section Pau, un autre du Montpellier Hérault Rugby, ou encore celui de l’Union Bordeaux-Bègles. « La collecte des prix est le plus gros travail, mais heureusement, nous avons de formidables partenaires qui nous aident, soit en offrant des prix, soit en mettant du matériel à disposition. » L’année dernière, pour la petite Jeanne, un chèque de 2 100 euros a été remis à ses parents à l’issue du tournoi.

 
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