un laboratoire réputé pour ses sérums contre la chute des cheveux pris en flagrant délit

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Par Éditorial Paris
Publié le

15 avril 24 à 6h48

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cour administrative d’appel La Ville de Paris a confirmé la légalité des « mises en demeure » qui avaient été faites au Centre Clauderer, à Paris, pour mettre fin à ses « pratiques commerciales trompeuses » concernant son « sérum » contre la chute des cheveux.

La société Clauderer – dont le siège social est situé rue Saint-Honoré (1er) – vend en réalité une « solution » pour « traiter l’alopécie », une maladie auto-immune dont souffre notamment l’ancien Premier ministre Édouard Philippe.

Une « augmentation de la taille des racines » de « près de 73 % »

Sur son site Internet, le Centre Clauderer assure que « les principes actifs » utilisés dans ses sérums ont « démontré in vitro une bénéfice bien supérieur à celui du Minoxidil», le traitement habituellement prescrit en cas de « chute de cheveux ». Surtout, il promet une « augmentation de la taille des racines » de « près de 73 % » et un épaississement des cheveux de « plus de 35,5 % » après quatre mois de traitement.

Mais les 5 et 6 mars 2019, les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Paris ont procédé à une vérification de son site Internet et interrogé son responsable, Jean-François Cabos. UN ” avertissement “ lui avait été faite immédiatement à des fins de « rappels de la réglementation relative à l’affichage des prix ».

« Fausses allégations de propriété de brevets »

Puis, le 26 juillet 2019, le DDPP a ordonné à l’entreprise de « se mettre en conformité » : elle lui a spécifiquement reproché ses « fausses allégations de partenariats et de propriété de brevets » et « des allégations insuffisamment justifiées sur son site Internet en lien avec l’efficacité du traitements » qu’elle commercialise.

La société avait porté l’affaire devant les tribunaux administratifs : elle estime qu’aucune « pratique commerciale trompeuse » ne peut lui être reprochée quant à l’efficacité des « sérums 6 et 7 » qu’elle commercialise puisqu’elle « justifie de l’exactitude des informations sur son site relatif aux composants des sérums concernés.

Il n’en reste pas moins que le tribunal administratif de Paris n’a rien trouvé à redire à la décision de répression des fraudes, après avoir prononcé un « non-lieu partiel ». La société a donc fait appel devant la cour administrative d’appel de Paris.

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Preuves de l’efficacité des sérums jugées « insuffisantes »

Le directeur de la DDPP de Paris avait au contraire estimé que les preuves de l’efficacité de ses sérums étaient “insuffisantes” : l’entreprise a produit en réponse “la capture d’écran de la demande de “brevet français” déposée auprès de l’Institut national. de la Propriété Industrielle (Inpi) » du 5 juillet 2019 et « la documentation qui l’accompagne ». Dans ces documents, était détaillée cette « nouvelle composition pharmaceutique et cosmétique », sa « conséquence » sur l’affinement progressif du cheveu et les « vertus des substances » incorporées, retracent les juges dans un arrêt du 29 décembre 2023, qui a vient d’être libéré. être rendu public.

« Un brevet expiré depuis mars 2021 »

Toutefois, ce document ne contient « aucune indication permettant d’identifier son auteur » et « la date des expérimentations dont les résultats sont mis en avant », soulignent les juges. En revanche, ce dépôt de brevet est « postérieur aux constatations faites par la DDPP », notent les magistrats. Par dessus tout, ce brevet “n’a jamais été délivré” et il est « officiellement licencié depuis le 6 mars 2021 ».


L’entreprise a néanmoins fait valoir que son « programme de recherche » avait démontré « des résultats supérieurs à ceux obtenus avec d’autres traitements disponibles sur le marché ». Mais, là encore, « la méthodologie utilisée n’est pas clairement établie et sur une durée insignifiante de cinq jours, par rapport aux quatre mois minimum de traitement prévus », objecte le tribunal. Cela ne permet donc pas non « justifier l’efficacité des substances concernées » proposée par la SARL Clauderer ».

Enfin, la société a insisté sur ses « études », mais elles sont « non datées, non signées et émanant d’un auteur inconnu » rappelle le tribunal. “Ces éléments sont insuffisants pour établir l’efficacité alléguée”, estime-t-elle.

« Même si la SARL Clauderer justifie également de l’exactitude des informations de son site relatives à la composition des sérums concernés, la DDPP de Paris pourrait légalement (…) lui enjoindre de cesser toute pratique commerciale trompeuse à partir du moment (…) qu’« elle n’établit pas (…) l’efficacité des sérums 6R et 7R qu’elle commercialise », concluent les juges.

“L’efficacité de notre méthode n’est pas remise en cause”

Contacté, le Centre Clauderer a d’abord rappelé que, « depuis soixante ans, [il] chaque année, accompagne avec succès des milliers de personnes (dont une grande majorité de femmes) confrontées à des problèmes capillaires ». Quant à la décision de justice, il souligne que « la cour administrative d’appel ne remet pas en cause, sur le fond, l’efficacité de notre méthode, mais considère, sans plus de précisions, que « la méthodologie utilisée [au support de la démonstration de l’efficacité de nos produits] n’est pas clairement établi.

/CB (PressPepper)

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