« La première chose que je dirai à mon successeur, c’est qu’il a beaucoup de chance »

« La première chose que je dirai à mon successeur, c’est qu’il a beaucoup de chance »
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Le secrétaire général de la préfecture du Gard, Frédéric Loiseau quitte Nîmes pour Dunkerque, où il assumera les fonctions de sous-préfet à partir du 22 avril.

Vous avez été nommé, par arrêté du président de la République du 10 avril, sous-préfet de Dunkerque pour une durée de trois ans. Quand allez-vous prendre votre nouveau poste ?

Je prends mes fonctions à Dunkerque le lundi 22 avril. C’est assez rapide.

Que retiendrez-vous de vos trois années passées à Nîmes ?

Il est bien difficile de résumer en quelques mots trois années et demie au service de l’Etat dans un département comme le Gard et dans une commune comme celle de Nîmes… Deux choses pour moi : le bonheur quotidien d’être sous-préfet de un quartier qui me fascinait. L’arrondissement de Nîmes représente 75% de la population du Gard, avec un territoire qui va du Tricastin à la Camargue, avec une grande variété, des sites absolument magiques et une ville centre, Nîmes, que j’adore. La deuxième dimension, et parce que c’est le rôle du secrétaire général, qui est à la fois sous-préfet et premier collaborateur du préfet, est la dimension d’animation de tous les services de l’État et d’animation des politiques publiques menées par l’État sous la tutelle de l’État. autorité du préfet.

Quand vous dites « animation », qu’entendez-vous par là ?

Le préfet est représentatif de l’ensemble du gouvernement dans le département. Animer ce réseau, c’est suivre toutes les politiques publiques au nom du préfet, créer les synergies nécessaires, générer des dynamiques et rechercher des résultats. Déployer et traduire les politiques publiques souhaitées par le gouvernement dans une réalité sur le territoire et tenter de produire des effets concrets sur le terrain, car c’est ce que nos concitoyens attendent de nous. Et cela se fait en partenariat avec les sous-préfets des autres communes, Alès et Le Vigan. Et en contact très étroit avec les autorités locales et les élus locaux.

Au-delà du « bonheur » que vous évoquez d’être Gardois, ce territoire a aussi une face sombre, avec le trafic de drogue et la délinquance. Ou encore, plus récemment, des inondations tragiques où vous étiez en première ligne. Comment gérez-vous ces situations où vous n’êtes pas forcément dans un rôle très confortable ?

Non, mais on le sait quand on est haut fonctionnaire. Nous ne recherchons pas le confort, nous recherchons l’efficacité, le service, pour être utiles aux populations qui vivent sur le territoire dans lequel nous sommes missionnaires. La facilité n’est pas du tout une notion qui entre en jeu. Il y a, forcément, dans le quotidien du corps préfectoral des journées extrêmement agréables où l’on partage les réussites. Et il y en a d’autres plus difficiles, voire dramatiques, comme les inondations qui ont récemment touché le Gard. La gestion des crises fait également partie du métier. Nous prenons les choses telles qu’elles sont et non telles que nous aimerions qu’elles soient. Et nous essayons d’être le plus efficace possible dans le poste qui nous est confié.

Que regretterez-vous en quittant le Gard ?

Je vais regretter beaucoup de choses. Je ne m’en cache pas, c’est un département dans lequel j’ai beaucoup apprécié. À ce jour, c’est le poste professionnel dans lequel j’ai le plus évolué. Mais nous sommes habitués à ces changements rapides et à nous projeter dans de nouveaux mondes professionnels. L’état d’esprit dans lequel je me trouve aujourd’hui est donc à la fois une relative mélancolie de quitter le Gard où j’étais très, très heureux à tous égards, mais aussi une volonté de me projeter dans le poste qui m’a été confié où il y aura aussi des ambitions, des attentes qui doivent être satisfaites.

Connaissez-vous votre successeur à Nîmes ?

Non je ne le connais pas. Tout cela est jalousement gardé, comme à son habitude, par le ministère de l’Intérieur. Il y aura une formalisation par publication au Journal Officiel avant son arrivée environ trois semaines plus tard. Pour moi, le délai est plus court car je succède à François-Xavier Bieuville, nommé en urgence préfet de Mayotte. Je pars au ministère de l’Intérieur pour un poste relativement important, sous-préfet de Dunkerque, je dois donc le rejoindre rapidement.

Quels conseils pourriez-vous donner à la personne qui vous remplacera ?

La première chose que je lui dirai, c’est qu’il ou elle a beaucoup de chance. Et s’il n’est pas heureux ou épanoui dans une telle position, je ne vois pas où il peut être. C’est une excellente position, je le pense profondément.

Entre Carnaval de Dunkerque et Ferias de Nîmes, êtes-vous prêt pour ce changement d’ambiance ?

(Rires) Ce sont les charmes du métier ! J’ai vérifié, ça fait 1 040 km. Mais c’est quand même assez merveilleux dans ce métier de pouvoir faire ce qu’on aime, c’est-à-dire servir l’État et nos concitoyens, dans des contextes aussi différents et tout ça dans des temps éclairs. Je vais arriver dans un endroit où tout est différent : culture, paysages, climat… mais je sais qu’il se passe beaucoup de choses là-bas et j’ai envie de retrousser mes manches et de vivre cette expérience.

On entend dans vos commentaires qu’il y a encore de fortes chances que vous reveniez dans le Gard, ne serait-ce que pour les vacances…

(Rires) Oui, j’ai une maison dans le Gard. Je ne suis ni le premier ni le dernier à avoir choisi le Gard pour m’installer un jour. Mais ce moment n’est pas encore arrivé. Mais oui, je reviendrai dans le Gard plusieurs fois par an et ce ne sont pas les kilomètres qui me dissuaderont.

 
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