INFO FRANCE BLEU – Une retraitée victime des gaz lacrymogènes à son domicile de Marseille

Jeanine, retraité de Marseille, habite près de La Plaine dans le 5ème arrondissement de Marseille. Elle raconte pour la première fois sa détresse et le traumatisme qu’elle a vécu il y a un mois. Les faits dont elle est victime remontent au dimanche 17 mars 2024 vers 22 heures.

Cette nuit, le carnaval de la Plaine continue dans la soirée. Pourtant, la manifestation est interdite depuis 18h30 par la préfecture des Bouches-du-Rhône, en raison de risques de troubles à l’ordre public. Malgré le décret, des centaines de personnes restent sur et autour de la place Jean Jaurès.

Les volets entrouverts le soir du carnaval portent encore la trace du projectile (en bas à droite). © Radio-France
Fred Chapuis

Affrontements entre carnavaliers et policiers

En milieu de soirée, des incidents finissent par éclater. Les forces de l’ordre, visées par des projectiles selon la préfecture, ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes afin de disperser le rassemblement. L’une des grenades, tirée depuis la rue, a atteint l’appartement de Jeanine, au 1er étage. LE volets mi-ouverts par la Marseillaise, portent encore des traces du choc. Tout comme une des fenêtres du salon et de la salle à manger, gonflée comme un puzzle.

Le canapé situé dans le salon est recouvert d’éclats de verre depuis le 17 mars 2024. © Radio-France
Fred Chapuis

“Depuis, je suis stressé”

“Je regardais la télévision dans ma chambre, raconte le retraité sur France Bleu Provence. J’ai entendu une explosion et j’ai découvert que la fenêtre de ma salle à manger avait explosé ainsi que mes vitres. J’ai fermé mes volets qui étaient fermés vers 20 heures. J’ai appelé les pompiers car il y avait une odeur de gaz lacrymogène. Ils sont arrivés rapidement. »

«Ils m’ont emmené dans le hall parce que j’avais du mal à respirer. Je me demandais ce qui se passait et j’ai réalisé qu’il y avait le carnaval de La Plaine. Je pensais que des voyous avaient lancé une bombe. Depuis, je suis très stressé. Au moindre bruit, je sursaute et je me souviens du 17 mars.

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Jeanine garde chez elle deux projectiles récupérés par les pompiers en contrebas de chez elle. La semaine suivante, le retraité porte plainte contre. Mais un mois plus tard, elle attend toujours la venue d’un expert. Sa salle à manger porte donc encore les traces de cette soirée du 17 mars 2024.

« Il y a beaucoup de verre sur le sol. Pour la fenêtre j’ai une bâche avec une barre en bois pour la caler et éviter qu’elle ne s’ouvre lorsqu’il y a du vent. La police m’a dit de ne rien faire, je pensais que ce serait plus rapide. C’est un peu long. Je ne peux pas accueillir mes enfants. vivre dans un salon comme celui-ci« .

Aucune nouvelle de la mairie et du parquet de Marseille

Pour informer et alerter les autorités de sa situation, Jeanine a adressé des lettres recommandées à la mairie centrale de Marseille, celle du 4/5 ainsi qu’au procureur de la République. Tout est resté sans réponse. Enfin, pour ne rien arranger, la retraitée se retrouve au milieu d’une bataille d’assurance. Sa responsabilité et celle du propriétaire se renvoient la balle dans la gestion du sinistre, faute de responsabilité clairement établie.

La fenêtre du salon, brisée par la grenade lacrymogène, est recouverte d’une bâche et maintenue par un morceau de bois. © Radio-France
Fred Chapuis
 
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