Les boulangers rejettent cette décision et proposent l’incorporation de céréales locales

Les boulangers rejettent cette décision et proposent l’incorporation de céréales locales
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« Le prix de la baguette passera de 175 francs à 125 francs CFA à partir du 10 mai 2024. » Cette phrase a fait le tour des réseaux sociaux entre vendredi et dimanche. Cette annonce est fausse selon une Source de la Direction du Commerce Intérieur, une entité du ministère de l’Industrie et du Commerce. Selon lui, la baisse du prix du pain dépend de plusieurs facteurs dont le prix de la farine qui n’a malheureusement pas connu de baisse car le sac de 50 kg coûte toujours 19 200 francs CFA. Cette baisse ne pourrait donc avoir lieu que si les prix du blé connaissaient une courbe descendante.

Le deuxième facteur selon le président de la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal (Fnbs), Amadou GAYE est que l’intégralité est sous le régime de la certification. Seul un Conseil national de la consommation peut donc réajuster le prix. « Réviser le prix du pain est un processus. C’est le Conseil national de la consommation qui se réunit pour travailler sur une structure tarifaire prenant en compte l’ensemble des charges. Ainsi, on peut fixer de manière consensuelle le prix du pain. A partir de cette date, le ministère du Commerce prend un arrêté fixant le prix et le poids », explique Amadou GAYE, de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal. Selon lui, les fake news tentent de déstabiliser les boulangers. Ainsi, il invite le ministère de tutelle à réagir.

“Maintenant, le ministère du Commerce doit agir pour éviter que les boulangers ne soient harcelés par des clients exigeant une réduction de produit à partir du 10 mai. Les Fake News tentent de déstabiliser les boulangers”, souligne Amadou Gaye. Pour lui, la situation est intenable pour les acteurs du secteur de la boulangerie. « En janvier, nous avons réclamé une augmentation du prix du pain. Aujourd’hui, nous attendons nos propositions pour éviter une crise du pain. Cela ne peut plus continuer », a déclaré Amadou Gaye. Ainsi, pour réduire les coûts, il propose aux nouveaux dirigeants d’incorporer des céréales locales comme le maïs, le mil et le fonio afin de ne plus dépendre entièrement de la farine et des aléas du marché. « Nous avons demandé l’incorporation de nos céréales locales. C’est une priorité. Le prix du pain peut baisser, mais il faut d’abord que le prix de la farine et celui de l’électricité baissent. Ceci est un problème très sérieux. Il faut en discuter car les boulangers sont fatigués », suggère la Fédération nationale des boulangers du Sénégal. Leur président Amadou Bâ propose également d’intensifier les formations. « Nous voulons que la création d’emplois devienne une réalité. Il faut donc protéger les boulangeries car 90 % des personnes impliquées sont des jeunes. Il faut insister sur la formation en ayant des structures dans toutes les régions et en accompagnant les investisseurs », affirme Amadou GAYE.

Adja Khoudia THIAM DIENG (Actusen.sn)

#Sénégal

 
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