à Saint-Ouen, ces œuvres d’art urbain auraient pu coûter très cher à la collectivité

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Par Éditorial Seine-Saint-Denis
Publié le

14 avril 24 à 19h06

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cour administrative d’appel de Paris désavoué l’entreprise qui réclamait 760 000 euros d’indemnisation à la ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) après avoir refusé en avril 2015 de poursuivre son contrat pour l’installation deoeuvres d’art urbain.

Feu vert de l’ancienne mairie communiste

Anagraphis – entreprise héraultaise – a conclu en mai 2011, avec la maire (PCF) de Saint-Ouen de l’époque Jacqueline Rouillon, un « contrat de prestations intellectuelles » en tant que « mandataire » pour l’installation d’œuvres d’art. l’art urbain dans le cadre de l’opération L’art en ville.

Son directeur, Thierry Angles, avait donc lui-même « conclu » des conventions avec des « entreprises privées » qui s’étaient engagées à « apporter un soutien financier à la réalisation de projets artistiques », rapporte la cour administrative d’appel de Paris dans un jugement du 16 janvier 2024. , qui vient d’être rendu public.

Les fonds récoltés ont permis de financer six œuvres, dont « l’Arc-en-ciel » de Philippe Berry, installée dans le parc de la ZAC des Docks en décembre 2013 « en hommage à Nelson Mandela et sa nation arc-en-ciel -post- ciel de l’apartheid ».

Une « rupture prématurée » du contrat

Mais, en avril 2015, la nouvelle commune de William Delanoy (UDI) a informé Anagraphis qu’elle refusé de « recevoir trois des six œuvres » qu’elle lui avait commandé. L’agent avait donc demandé « une réparation du préjudice » qu’il estimait avoir subi du fait de cette « rupture prématurée » du contrat, en vain : la ville n’avait « pas répondu expressément ». Le tribunal administratif de Montreuil a ensuite refusé de faire droit à sa demande d’indemnisation.

En première instance, Anagraphis réclamait 585 000 euros, demande qu’elle a portée à 763 000 euros en appel : elle avait notamment dû engager des « frais de garde et de conservation » des trois œuvres refusées par la mairie pour un montant de 590 000 euros et avait a également été « privé » de sa rémunération à hauteur de 154 000 euros.

En effet, “les six œuvres (…) ont été choisies et réalisées sans bons de commande”, convient la cour administrative d’appel de Paris dans son arrêt. Mais une attestation du maire communiste de l’époque démontre encore que ces six œuvres ont été « toutes réalisées avec son accord ».

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“L’absence de bons de commande n’a eu aucune incidence sur l’existence même du contrat, de sorte que l’interruption prématurée de trois des six commandes (…) ne peut être considérée comme ayant eu pour effet d’y mettre fin”, en déduit le tribunal. La « responsabilité contractuelle » de la ville n’est donc « susceptible » d’être « engagée » que pour la « faute » qu’elle a commise en interrompant ce marché « pour la seule raison de l’absence de bonnes conditions ». [de commande] dont la diffusion relevait pourtant de sa responsabilité.

L’entreprise « a réalisé les prestations sans bons de commande »

Il n’en reste pas moins qu’Anagraphis « se limite à réaliser des tableaux analytiques sans joindre la moindre facture ni fournir la moindre explication » sur les conditions de garde et de conservation. L’entreprise n’a pas non plus établi « la réalité » de son préjudice.


Par ailleurs, « à supposer qu’elle n’ait pas été payée », ces mêmes « tableaux analytiques par œuvre » et l’absence de « facture » ne permettent pas d’établir « la réalité de leur coût respectif » sur lequel la rémunération « devait être calculé», affirme la cour administrative d’appel de Paris.

Enfin, « en acceptant de réaliser des prestations sans bons de commande, la société Anagraphis a participé au climat d’incertitude dans lequel elle dit s’être trouvée entre les années 2014 et 2015 : elle n’est donc pas fondée à demander réparation de son « préjudice moral ». Elle n’obtiendra donc pas d’indemnisation, malgré « l’erreur » commise par la majorité municipale de l’ancien maire William Delannoy.

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