L’ouverture d’une délégation québécoise à Tel-Aviv en plein conflit avec le Hamas envoie un mauvais message aux pays arabes, affirme le Parti québécois. Le ministre Biron, rappelle Pascal Paradis, souhaite néanmoins faire du nouveau bureau la « porte d’entrée » du Québec vers le Moyen-Orient.
Au lendemain de l’attaque iranienne contre Israël, M. Paradis a déclaré craindre une escalade du conflit dans la région.
S’exprimant en marge du Conseil national péquiste à Drummondville, le député de Jean-Talon a demandé au gouvernement Legault de geler le déploiement du nouveau bureau du Québec à Tel-Aviv, afin d’éviter d’offenser les pays arabes de la région. .
« Il y a actuellement un conflit armé qui fait des dizaines de milliers de victimes. Ce n’est pas le moment d’ouvrir une représentation du Québec à Tel-Aviv. C’est une mauvaise idée», estime Pascal Paradis.
Le directeur du bureau, dit-il, doit rester à Montréal. Récemment, on apprenait qu’il était parti en Israël pendant près d’un mois pour ouvrir les bureaux.
« Il faut arrêter les déploiements et aller de l’avant avec l’ouverture du bureau québécois à Tel-Aviv, comme si de rien n’était. Il y a un conflit armé qui fait des dizaines de milliers de victimes, femmes et enfants. C’est l’Unicef qui nous le dit. Des milliers d’enfants sont morts et nous ouvrons un bureau», souligne Pascal Paradis.
« Et le ministre nous dit que c’est notamment une tête de pont pour faire des affaires avec les pays voisins. Ce que nous demandons, c’est un gel du déploiement de ce bureau”, a-t-il ajouté.