Il y a des gens qui ne devraient pas chômer ce week-end au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) ainsi qu’à l’ambassade de Suisse à Téhéran, en Iran. Dimanche matin, le DFAE à Berne a évoqué l’attaque de drones et de missiles coordonnée par l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche vers le territoire israélien. La Suisse « condamne fermement ». « Cette attaque augmente considérablement les risques pour la région. La Suisse appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue. La spirale de l’escalade doit cesser immédiatement», écrit la diplomatie suisse. Sans aucune expression particulière de soutien à Israël.
Son message est plus prudent que celui des autres pays occidentaux. Côté britannique, le Premier ministre Rishi Sunak se montre critique à l’égard de l’Iran, qu’il décrit comme ayant l’intention de « semer le chaos ». La France et les États-Unis pointent également du doigt l’Iran et affirment leur soutien à Israël. La prudence de la Suisse est liée à son rôle particulier : elle joue le rôle d’intermédiaire entre les Etats-Unis et l’Iran, qui ne se parlent plus directement depuis des décennies. Dimanche matin encore, c’est via l’ambassade de Suisse à Téhéran que l’Iran a prévenu les Etats-Unis, comme l’indique la BBC. Le message : les bases militaires américaines deviendront des cibles si elles sont utilisées pour l’attaque planifiée par Israël en réponse à celle de l’Iran.
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