opposés au contrôle technique, les motards ne s’avouent pas vaincus

Avec la chaleur, la démobilisation était à craindre. Cela ne s’est pas produit. Une heure avant le départ, des files de motards se pressent pour remplir le parking de la piste d’accélération de Labarde (Bordeaux) en ce samedi 13 avril. Bientôt la zone asphaltée montre ses limites. Les organisateurs sont contraints d’agrandir le stationnement sur les côtés de l’avenue de Labarde.

A 14h45 heure de départ…

Avec la chaleur, la démobilisation était à craindre. Cela ne s’est pas produit. Une heure avant le départ, des files de motards se pressent pour remplir le parking de la piste d’accélération de Labarde (Bordeaux) en ce samedi 13 avril. Bientôt la zone asphaltée montre ses limites. Les organisateurs sont contraints d’agrandir le stationnement sur les côtés de l’avenue de Labarde.

A 14h45, heure de départ de la manifestation, ils étaient 2.000 selon les organisateurs, 1.300 selon la police, formant un cortège pour protester contre la mise en place de contrôles techniques pour les deux-roues motorisés (CT2RM). Contestée depuis de nombreuses années, cette mesure gouvernementale entre en vigueur à partir du lundi 15 avril.

État des routes

Karl, 58 ans, n’a pas hésité à faire le déplacement depuis Bergerac pour rejoindre le mouvement national, lancé par la Fédération française des motards en colère. Passionné de vélo depuis quarante ans, il appelle à la résistance. « Ne vous y trompez pas, ce CT2RM n’a rien à voir avec la sécurité. Je pense avoir suffisamment d’expérience pour juger de l’état de ma machine. » Alain, de Saint-Seurin-de-Cadourne, dénonce une réglementation « infondée ». « Toutes les motos ici sont en bon état général. Ce n’est pas de la rouille. Quand vous risquez votre vie en montant sur une machine, vous ne faites rien. Les autorités feraient mieux de contrôler l’état de plus en plus déplorable des routes pour réduire les accidents. »


La sécurité du cortège était assurée par la police et les « faucons » de l’organisation.

DO

Derrière les policiers et le podium 4X4 de la FFMC33, les motards ont défilé sur un long parcours passant par le pont d’Aquitaine, le pont Chaban-Delmas, puis la rue Lucien-Faure afin de rejoindre les boulevards et la préfecture (quartier Mériadeck) où un la délégation a été reçue. En chemin, le cortège s’est arrêté devant un centre effectuant des contrôles techniques sur les motos pour afficher sur le terrain un message de mécontentement.

Appel au boycott


Yann Rouvery, membre actif du FMCC 33, invite les motards à poursuivre la mobilisation.

Olivier Delhoumeau

Pour faire face à cette mesure jugée « injuste », Marianne Grand, coordinatrice de la FFMC33 et Yann Rouvery, membre de l’association, ont évoqué à plusieurs reprises l’existence de l’opération #BalanceTonCentre visant à identifier tous les centres techniques qui s’apprêtent à réaliser les CT2RM… pour mieux les boycotter. Ils estiment qu’en impliquant des professionnels du contrôle dans le portefeuille, la pression peut porter ses fruits.


A Mériadeck, les motards écoutent les dernières consignes avant la fin de la manifestation.

Olivier Delhoumeau

« On annonce un contrôle technique à 50 euros, mais on voit d’autres tarifs apparaître sur les réseaux sociaux : 70 voire 80 euros. Il semble que chacun ait ses propres prix. Tout cela pour répéter les contrôles visuels que nous effectuons déjà», se plaint Marianne Grand, criant au «racket». Après avoir porté les doléances des motards auprès du sous-préfet de Libourne (en service ce week-end), « nous avions quelqu’un à notre écoute, qui prenait des notes… comme toujours. Il transmettra l’information mais nous n’abandonnerons pas. Restons mobilisés », a déclaré Patrick Belingard, coordinateur adjoint de la FFMC33, avant de siffler la fin du rassemblement.

 
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