Alors que le Canada le reflète, les trains à grande vitesse ont transformé la Corée du Sud en 20 ans

SÉOUL-BUSAN | Alors que le Canada réfléchit à mettre en place un premier « train rapide » à 200 km/h, la Corée du Sud fête le 20e anniversaire de son train à grande vitesse, avec une troisième génération de véhicules roulant à 320 km/h, dont la technologie est entièrement développée localement.

L’avènement du train à grande vitesse (TGV) “a changé le paradigme” il y a 20 ans, estime Seog-Jung Choi, directeur de la sécurité et de l’ingénierie chez Korail, opérateur du réseau Korea Train Express (KTX), surnommé “Bullet train”. . La Corée du Sud est désormais considérée comme une ville-pays, explique-t-il. C’est-à-dire que l’on peut faire l’aller-retour en une journée, du nord au sud, d’est en ouest, grâce à une véritable toile qui couvre l’ensemble du territoire.

Le nouveau train à grande vitesse KTX de troisième génération sera dévoilé au public ce mois-ci. Il roulera à 320 km/h, soit 60 km/h plus vite que son prédécesseur. Les KTX sont conçus et fabriqués en Corée. Ils circulent dans la région depuis 20 ans.

Stéphanie Martin

“Je peux facilement avoir deux à trois réunions par jour en Corée grâce au train à grande vitesse”, explique Hyeonsook Kim, porte-parole du ministère des Transports.

La gare de Séoul est une plaque tournante des transports publics en Corée du Sud, où vous pouvez prendre un train à grande vitesse, un train de banlieue, un métro ou un bus. Il est fréquenté chaque jour par plus de 100 000 passagers.

Stéphanie Martin

400km en 2h30

Le journal J’ai pu le constater lors d’un aller-retour à Busan, la deuxième plus grande ville du pays, située à l’extrême sud de la péninsule coréenne, à 400 km de Séoul. Un trajet qui a duré 6 heures en train régulier, mais qui a duré moins de 2h30 en KTX.

La troisième génération de trains à grande vitesse, entièrement développée en Corée, sera lancée ce mois-ci. Les wagons circuleront à une vitesse maximale de 320 km/h.


La gare de Séoul est une plaque tournante des transports publics en Corée du Sud, où vous pouvez prendre un train à grande vitesse, un train de banlieue, un métro ou un bus. Il est fréquenté chaque jour par plus de 100 000 passagers.

Stéphanie Martin

Au Canada, le projet de « train rapide » Toronto-Québec, décrit comme « l’un des plus grands projets de transport au monde » par le PDG de Via Rail TGF, Martin Imbleau, circulera en moyenne à 200 km/h. Chez Korail, nous n’avons pas reçu de demande du Canada pour partager l’expertise coréenne. “Mais s’ils nous le demandent, nous serons plus qu’heureux de travailler avec eux”, a commenté M. Choi.


Le Journal a rencontré, à la gare de Séoul, Pyung-Nam Park, Seog-Jung Choi et Eun-Kyung Koo, de Korail, la société qui exploite les trains à grande vitesse KTX en Corée du Sud.

Stéphanie Martin

Conseils au Canada

Il conseille au Canada d’établir soigneusement ses besoins et de considérer les demandes du public dans le corridor choisi. Au Québec, plusieurs politiques, dont les maires de Québec et de Montréal, préféreraient un TGV. En Corée aussi, « tout le monde veut des trains à grande vitesse », explique le directeur de Korail.


Au Korea Railroad Research Institute, des chercheurs comme le Dr Hyuck Keun Oh travaillent sur des modèles encore plus rapides. « L’avenir des trains à grande vitesse sera de 370 km/h », dit-il.

Stéphanie Martin

La Corée est activement engagée dans des recherches visant à améliorer encore les performances de ses trains. Au Korea Railroad Research Institute, des chercheurs comme Drs Hyuck Keun Oh et Sang-Soo Kim travaillent sur des modèles encore plus rapides.

« L’avenir des trains à grande vitesse sera de 370 km/h. Mais pour cela, il faudra changer les infrastructures et les rails. La Corée prévoit également de réaliser ce projet en 2034″, indique le Dr Oh.


Au Korea Railroad Research Institute, des chercheurs comme le Dr Sang-Soo Kim travaillent sur des modèles de train qui pourraient atteindre 370 km/h.

Stéphanie Martin

 
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