la nuit où Téhéran a envoyé des drones et des missiles contre l’État juif

la nuit où Téhéran a envoyé des drones et des missiles contre l’État juif
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Jusqu’à présent, l’Iran n’avait ciblé Israël que par l’intermédiaire de ses alliés. Mais ce samedi soir, un nouveau cap a été franchi avec la première attaque directe jamais menée par la République islamique contre l’Etat hébreu, son ennemi juré.

Vers 20 heures, en France, Téhéran lance une offensive composée de drones et de missiles, sans précédent dans l’histoire de ce conflit. Peu de temps après, les alliés de l’Iran, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis, ont également mené des attaques anti-israéliennes, le premier en tirant des roquettes vers Israël, le second en envoyant des drones vers le territoire israélien.

Environ une heure après l’annonce du lancement de cette opération baptisée « Honest Promise », l’agence officielle Irna à Téhéran a confirmé qu’« une première vague de missiles balistiques » avait été lancée. Au total, « l’armée de l’air des Gardiens de la révolution a tiré des dizaines de missiles et de drones sur des cibles précises » contre Israël, selon la télévision d’État citant les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne.

Explosions dans le ciel de Jérusalem ce 14 avril 2024. Icon Sport Sports d’icônes 2024

L’Iran a-t-il demandé à Washington de « rester à l’écart » du conflit ? La réponse américaine a été tout autre : les États-Unis, qui ont déployé un nombre considérable de troupes dans la région, ont annoncé avoir abattu plusieurs drones iraniens. Aux premières heures de dimanche, peu après minuit, plusieurs détonations ont été entendues dans le ciel de Jérusalem, où les sirènes d’avertissement ont retenti à plusieurs reprises. Des images montraient le Dôme de Fer au travail, déployant ses batteries anti-missiles.

Le cabinet de guerre de Netanyahu se réunit dans un bunker

L’armée israélienne a assuré que l’Iran avait lancé plus de 200 drones et missiles, dont la « grande majorité » avait été interceptée sans conséquences graves. Seule une base militaire a subi des « dégâts mineurs », a indiqué un porte-parole. Les services d’urgence israéliens ont annoncé que des équipes avaient soigné une trentaine de personnes souffrant d’anxiété ou légèrement blessées.

De son côté, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réuni ses collaborateurs et ses proches collaborateurs dans une salle abritée tandis que le président américain Joe Biden assurait l’allié israélien de son soutien « indéfectible ».

Le cabinet de guerre réuni ce samedi soir autour de Benjamin Netanyahu, le 14 avril 2024. AFP AFP ou concédants de licence

La Jordanie et le Liban, voisins d’Israël, ont rapidement fermé leur espace aérien, tout comme l’Irak, voisin de l’Iran. Selon Reuters, les Jordaniens auraient même participé à l’interception de drones iraniens. D’autres médias évoquent la participation d’avions de combat saoudiens, information qui dessine la carte complexe des alliances au Moyen-Orient.

Le gouvernement britannique a envoyé des avions de combat supplémentaires tandis que Paris a condamné l’attaque iranienne, Berlin estimant qu’elle pourrait plonger la région « dans le chaos ».

Quelle sera la réaction d’Israël ?

La République islamique d’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, est un allié du Hamas, auteur d’un attentat sanglant sans précédent le 7 octobre, à l’origine d’une intervention israélienne dévastatrice à Gaza. Depuis plusieurs décennies, les deux pays sont engagés dans une guerre larvée, notamment autour des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de Téhéran qui a notamment participé à la création du Hezbollah, mouvement qui mène une lutte armée contre Israël.

Entre attaques contre les intérêts israéliens ou juifs à l’étranger et course aux armements, la bataille se livre aussi – et surtout – autour du programme nucléaire iranien. En juillet 2015, Téhéran a conclu un accord avec les grandes puissances internationales pour le réguler. Mais « Israël n’est pas lié par cet accord (…) parce que l’Iran continue de vouloir notre destruction », avait prévenu le Premier ministre de l’époque, un certain Benjamin Netanyahu.

Une fois de plus, les regards sont tournés vers celui qui est toujours Premier ministre. Après cette attaque sans précédent, frappera-t-elle directement sur le sol iranien ? Va-t-il cibler les infrastructures du programme nucléaire qui inquiète tant les Israéliens ? Les prochaines heures s’annoncent cruciales puisque les responsables militaires de Tsahal ont déjà promis une réponse « décisive » et « sans précédent ». En pleine nuit, preuve de l’urgence de la situation, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU a été annoncée pour ce dimanche, 17 heures.

 
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